Lors de cette réunion, le coordonnateur spécial pour le processus de paix au Moyen-Orient, Tor Wennesland, devrait faire un briefing. Des consultations devraient suivre et porteront notamment sur les dernières agressions sionistes contre l’enclave palestinienne de Ghaza, sous blocus israélien depuis 15 ans.
Dans ce contexte, Wennesland devrait insister sur la nécessité de consolider le cessez-le-feu en vigueur à Ghaza notamment à la lumière de la recrudescence des tensions à la mi-juin entre l’entité sioniste et le mouvement de résistance palestinien, Hamas.
De leur côté, les membres du Conseil souligneront, lors de la réunion de jeudi, la nécessité de maintenir le cessez-le-feu. Ils peuvent demander plus d’informations à Wennesland sur ses efforts diplomatiques et ceux d’autres acteurs clés pour travailler avec les parties afin d’empêcher la rupture de cette trêve.
A cet égard, ils pourraient être intéressés par des détails sur la rencontre du 21 juin entre Tor Wennesland et le chef du Hamas à Ghaza Yahya Sinwar.
Un cessez-le-feu a été mis en vigueur le 22 mai entre les factions palestiniennes et l’entité sioniste, grâce à la médiation de l’Egypte, mettant ainsi fin à des affrontements sanglants qui avaient duré 11 jours, coûtant la vie à 253 Palestiniens et blessant 1.948 autres.
Selon les autorités de Ghaza, 258 bâtiments ont été détruits et les infrastructures d’approvisionnement en eau, d’assainissement et d’électricité ont subi de graves dommages en raison des attaques sionistes.
Le blocage du processus de paix à l’ordre du jour
Par ailleurs, le besoin d’aide humanitaire et de reconstruction à Ghaza devrait également être un thème clé de la réunion de jeudi.
Saluant le cessez-le-feu lors d’un point de presse le 20 mai, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres avait appelé la communauté internationale à « travailler avec les Nations unies » pour aider à la reconstruction et à la réhabilitation de la bande de Ghaza.
Outre la situation à Ghaza, le coordonnateur spécial pour le processus de paix au Moyen-Orient et les membres du Conseil de sécurité, soulignera probablement jeudi, le besoin urgent de s’attaquer aux causes sous-jacentes du conflit israélo-palestinien et de relancer le processus politique.
Ils réitéreront que la construction de colonies est illégale en vertu du droit international, condamneront les démolitions de structures civiles palestiniennes et appelleront à la reprise des négociations par le biais du Quartet du Moyen-Orient ou d’une autre plate-forme.
Dans son rapport du 17 juin sur l’application de la résolution 2334, qui couvre la période du 23 mars au 11 juin, Antonio Guterres a noté la poursuite des activités de colonisation, y compris l’approbation par le Comité de planification du district d’El-Qods occupée du plan Har Homa E pour 540 logements supplémentaires dans la partie Est de la ville sainte.
M. Guterres a en outre indiqué que les autorités de l’occupation israéliennes avaient « démoli ou saisi ou forcé des personnes à démolir 72 structures », déplaçant 78 personnes au cours de la période considérée en Cisjordanie et à El-Qods occupée.
Par ailleurs, les récentes tensions entre les colons israéliens et les Palestiniens en Cisjordanie et à El-Qods occupées seraient évoquées lors de la réunion du Conseil de sécurité, a-t-on fait savoir.
aps