La spéculation du foncier agricole bat son plein à Oran
Les affaires de détournement du foncier agricole sont légion dans un pays, pourtant, qui n’a d’autres alternatives pour l’instant que de s’orienter vers le développement de son agriculture afin de compenser le recul de ses revenus, tirés principalement des hydrocarbures.
Un simple regard dans les régions jadis réputées par leur vocation agraire, notamment les daïras d’Es Senia et de Bethioua, illustre l’ampleur des convoitises que subissent les terres agricoles algériennes. Et les appétits sont grandissants .La transformation des terres agricoles en agglomérations de bâtis ou promotions immobilières, ou en usines et en propriétés privées a progressé durant ces dernières années, des délits et crimes, mais aussi de gaspillages, qui échappent pourtant à tout contrôle et vérification, même si les lois sont claires en ce sens. À Tafraoui et EsSenia, d’énormes terrains agricoles, cédés par l’État dans les années 1980 au profit des agriculteurs pour les travailler, ont été vendus – des transactions pourtant répréhensibles par la loi -, ou transformés en terrains d’habitation. À la place des champs verdâtres d’antan, ont pris place des bâtiments et toutes autres constructions en ciment, au milieu d’une anarchie indescriptible.La terre agricole est devenue un objet de spéculation foncière à l’image d’une transaction commerciale entre Mazouni Khadidja qui cette dernière a acheté 01 hectare de terrain agricole auprès d’un propriétaire d’une coopérative agricole dénommé
Djahider Mohamed le sieur Djabeur Abderrahmane pour un montant de 08 millions de dinars en 2010,et tout les conditions administratifs ont été réunis dans de meilleurs conditions chez un bureau d’expertise qui s’est chargé du dossier de la transaction de vente conformément aux règles et lois qui régissent les exploitations agricoles. Malheureusement, cette dernière n’a pas encore reçu son acte de concession agricole de la parcelle de terrain d’,une superficie de 01 hectares depuis 2010 jusqu’à l’heure actuelle pour des motifs de lanteur administratif. Le propriétaire de cette coopérative ne veux pas reconnaître la vente,chose qui l’a poussé à déposer une plainte officielle contre Djabeur Abderrahmane a été adressée au ministre de l’agriculture et aux autorités compétentes de la wilaya d’Oran dont une copie nous a été adressée.Il faut ajouter aussi que le foncier forestier n’a pas échappé lui aussi de la main mise de la mafia du foncier, qui a, avec préméditation, été derrière des centaines d’incendies dans les forêts et massifs du pays en vue de s’accaparer des terres fertiles pour y construire des maisons. Depuis l’arrivée du président Abdelmadjid Tebboune, l’État a voulu mettre un terme à ces pratiques et des dizaines d’affaires ont été déférées devant la Justice. Avec la nouvelle orientation vers la priorisation de secteur agricole et son développement, les autorités commencent à prendre conscience de dangers de faux investisseurs dans le secteur agricole et aussi les faux agriculteurs, qui changent la vocation de ces terres dès qu’ils y mettent la main dessus.Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Abdelhamid Hamdani, a affirmé que le « parachèvement prochain » de l’opération d’assainissement du foncier agricole, va permettre l’octroi du foncier à ceux ayant un
e réelle volonté d’investir dans ce domaine et de contribuer à la création d’une valeur ajoutée pour l’économie nationale et de contribuer à la génération de nouveaux postes d’emploi ». Cet intérêt de l’État pour l’Agriculture à travers l’encouragement des agriculteurs et les industries de transformation pour écouler leurs récoltes est ambitieux et salutaire en même temps. Mais la complexité de cette mission impose aux décideurs et aux législateurs d’y étudier toutes démarches minutieusement et d’apprendre des erreurs du passé, s’il l’on veut avoir des résultats dans les plus proches délais. Le contexte financier et économique du pays, en tout cas, ne permettant pas plus d’immobilisme.
Rafik
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