L’Accord de paix et de réconciliation au Mali est « nécessaire » et il faut « trouver un mécanisme de mise en œuvre car il est la seule solution pour parvenir à la paix et à la stabilité dans le pays », a affirmé jeudi l’imam Dicko sur les ondes de Radio Algérie internationale (RAI).
« Cet accord doit être appliqué. Tous les Maliens conviennent qu’il (l’accord) est la seule solution pour parvenir à la paix et la stabilité au Mali », a-t-il souligné.
Dans une déclaration à la Radio algérienne en septembre 2020, l’imam Mahmoud Dicko avait salué les efforts de l’Algérie en faveur du règlement de la crise malienne, qualifiant la position de l’Algérie d' »honorable » depuis le début de la crise dans son pays.
Le rôle de l’Algérie est « essentiel » dans l’application des clauses de l’Accord d’Alger pour la paix et la réconciliation nationale au Mali et l’accompagnement de ce pays pour sortir de sa crise politique, a-t-il soutenu.
« Je remercie l’Algérie et le Gouvernement algérien, à leur tête le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, pour les efforts consentis en faveur du peuple malien et nous apprécions ces efforts fraternels et amicaux », a-t-il déclaré.
Le Mouvement M5, dirigé par l’imam Mahmoud Dicko, ancien président du Haut conseil islamique au Mali, est issu des protestations populaires déclenchées le 5 juin 2020 dans la capitale Bamako pour réclamer la démission du président Ibrahim Boubacar Keita.
L’imam Dicko abonde dans le sens du Premier ministre malien, Choguel Kokalla Maïga, qui a affirmé mardi le soutien des autorités de transition à l’Accord de paix et de réconciliation au Mali, en appelant à l’engagement des différents acteurs en faveur de ses principes en tant qu’unique cadre à même de garantir le rétablissement de la paix et de la stabilité dans le pays.
Pour sa 1ère participation aux travaux de la 44e session du CSA, mardi dans la capitale Bamako, M. Maïga a réaffirmé la volonté des autorités malienne de réussir la mise en œuvre « intelligente » de l’Accord de paix et de réconciliation, issu du processus d’Alger, tout en s’engageant à œuvrer, de concert avec toutes les parties, » en vue d’aller en avant dans sa mise en œuvre ».
Il a souligné « les priorités de la transition » à savoir, l’organisation des élections, la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, les réformes politiques et institutionnelles, ainsi que la refondation de l’Etat.
Les travaux de la session ont été tenus en présence du ministre de la réconciliation nationale, le colonel Ismael Wagué, à côté de l’ambassadeur d’Algérie au Mali, Chebihi Boualem, de membres de la Coordination du mouvement de l’Azawad /CMA/ , en vue de s’enquérir des nouveautés et des mesures qui seront prises à la prochaine étape, à l’effet de mettre en œuvre les clauses de l’Accord.
Les travaux de sont déroulés au lendemain d’une rencontre ayant regroupé le président de la transition, Assimi Goita avec Franck Paris, l’Amiral Jean Philippe Roland, les deux émissaires du président français Emmanuel Macron, d’autant qu’il a appelé, lors de la réunion, à la nécessité d’adopter « une démarche globale et inclusive prenant en compte les aspirations de nos populations et fondée sur la participation et la collaboration plus active de l’ensemble des pays du G5 Sahel ».
L’Algérie, en tant que chef de file de la médiation internationale au Mali, s’était engagée à accompagner « ce pays voisin et frère », jusqu’à un retour à l’ordre constitutionnel, et avait réaffirmé, à chaque occasion, l’impératif d’appliquer l’Accord de paix et de réconciliation issu du processus d’Alger, en tant que « seul et unique moyen » pour instaurer la paix et la stabilité dans ce pays.
L’Algérie, pays voisin du Mali, supervise le groupe de médiation internationale au Mali et préside le CSA de l’Accord de paix et de la réconciliation issu du processus d’Alger et qui jouit d’un grand intérêt de la part des responsables au Mali et en Algérie, étant « un choix stratégique » pour la stabilité du Mali et celle de la région tout entière.
Le Gouvernement malien et les groupes politiques et militaires maliens ont conclu, en mai 2015, l’accord de paix global qui stipule la reprise sous contrôle par le Gouvernement malien des zones de tension dans le Nord, l’intégration progressive des éléments de ces mouvement au sein de l’armée malienne, la lutte contre le terrorisme et la mise en place de programme de développement destinés à ces zones, tout en assurant leur représentativité dans les institutions de l’Etat malien.
Ces concordances contribuent à la consolidation de la sécurité dans la région du Nord du Mali et au Sahel et rassure l’Algérie quant à sa sécurité frontalière à laquelle elle accorde un intérêt particulier.
aps