L’Algérie dénonce les manquements français dans l’octroi des visas diplomatiques et promet une réciprocité stricte

L’Algérie a exprimé, ce lundi 19 mai, son profond étonnement face aux développements récents dans la communication française à propos des visas, en particulier ceux liés à l’exemption pour les détenteurs de passeports diplomatiques et de service.
Une réaction officielle portée par le ministère des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, qui accuse Paris de s’éloigner des usages diplomatiques et de manquer à ses engagements bilatéraux.
Selon le communiqué, les autorités algériennes s’inquiètent d’une « pratique curieuse et douteuse » menée par la partie française, qui consisterait à orchestrer des fuites médiatiques ciblées au lieu de s’adresser à Alger par les voies diplomatiques traditionnelles.
Ces décisions, d’après la même source, sont communiquées à travers des canaux non officiels, en violation manifeste de l’accord algéro-français de 2013 portant sur l’exemption de visas pour certaines catégories de passeports.
Le ministère précise dans son communiqué qu’aucune notification officielle n’a été reçue par l’Algérie, en dépit de l’exigence formelle prévue à l’article 8 de l’accord de 2013. Jusqu’à présent, souligne la même source, la France n’a utilisé aucun canal diplomatique pour faire part de ses décisions.
Le chargé d’affaires de l’ambassade de France à Alger a été convoqué à quatre reprises, souligne le communiqué, sans que celui-ci ne soit en mesure d’apporter des réponses claires ni de transmettre d’instructions émanant du Quai d’Orsay.
Dans le même communiqué, Alger rejette formellement l’idée que ce serait l’Algérie qui aurait enfreint en premier les termes de l’accord. Cette allégation, qualifiée de contre-vérité, est considérée comme une tentative de la France de se dédouaner de ses responsabilités.
Dans cette mise au point, les autorités algériennes tiennent à souligner que l’initiative d’exemption de visas n’a jamais été demandée par Alger. À plusieurs reprises dès 1986, puis à trois occasions dans les années 1990, la proposition émanait exclusivement de la France, et se heurtait à un refus algérien systématique.
Ce n’est qu’en 2007 qu’Alger a consenti à un premier accord limité, élargi par la suite en 2013 à l’initiative de la partie française pour inclure également les passeports de service.
Aujourd’hui, selon le ministère, la France semble avoir opté pour une suspension de fait de cet accord sans en assumer les conséquences ni respecter les procédures formelles prévues.
Le communiqué précise que l’Algérie, qui n’accorde aucun attachement particulier à cet accord, prend acte de cette évolution unilatérale de la part de la France. Elle y répondra par une application stricte du principe de réciprocité, à hauteur du manquement constaté.
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