La question est loin d’être innocente, au fur et à mesure que des scandales internationaux sont rendus publics, depuis des années et dans différents pays et dans tous les secteurs (politique, sportif, économique, militaire, culturel et cultuel…). Cette pratique usitée, en particulier dans les pays anglo saxons, s’est vite élargie à l’ensemble des pays et dans tous les secteurs mis en concurrence, à l’occasion de la signature d’accords et de contrats, pour « influencer » des institutions internationales (ONU, UE, UA, Ligue Arabe, OMC, Otan, BIRD, FMI…), des centres de décision (Parlement, Sénat, Présidence, Commissions, ministères…) des entreprises multinationales (Conseil d’Administration, Bureau d’études, Agences, ) des organisations (FIFA, CAF, OMS, BIT, OPEP…) et autres organismes internationaux, régionaux, locaux. La liste est longue et le mal est profond mais c’est à l’occasion de scandales que l’ampleur du phénomène apparaît au grand jour, alors que tout le monde est au courant… A ce jeu-là, la règle d’or est claire, il suffit de ne pas être pris et quand c’est le cas il faut mettre des mécanismes d’amortissement des chocs occasionnés et des dégâts subis !
Dès lors, une question se pose, notre pays doit-il s’interdire de mettre en œuvre une politique de lobbying, à l’instar de tous les autres pays, pour défendre ses intérêts légitimes ou bien doit-il afficher une politique vertueuse et éthique, même au prix de perdre les avantages subséquents, que procurent le lobbying, au risque de paraître naïf ? La réponse tombe d’elle- même, à partir du moment où cette pratique est universelle et largement utilisée, notre pays doit s’aligner sur ce standard international, à condition express de ne pas se faire prendre ! Tant pis pour la vertu et l’éthique et tant mieux pour l’efficacité et l’intérêt national. Cette stratégie implique la construction de garde-fous solides et discrets qui nous assurent de ne pas se faire prendre et un ciblage précis des objectifs recherchés et bien entendu un budget conséquent. A cet endroit, l’élément humain et le professionnalisme, en plus du nécessaire de l’impact financier, sont de rigueur et doivent s’inscrire dans le cadre d’une stratégie de recherche et de détection des centres décisionnels susceptibles de nuire ou d’avantager les intérêts bien-compris de notre pays. Tout langage moralisateur est à bannir, dans ce jeu de dupes et seuls les résultats et les dividendes engrangés comptent, à condition toutefois de définir une ligne de conduite qui s’inscrit dans le cadre des relations internationales et des pratiques mondialement mises en œuvre. Il est clair que l’exercice est difficile et complexe et qu’il n’y a pas de place à l’improvisation et même à l’erreur mais, à cet endroit, nul n’est parfait en la matière et personne ne peut donner des leçons à personne, dans la mesure où, tout le monde pratique le lobbying à des degrés différenciés. Le scandale de la corruption des eurodéputés, par le Makhzen, vient juste de commencer à révéler, ses tenants et ses aboutissants et son onde de choc va se propager sur toutes les relations entre l’UE et le Maroc ainsi que d’autres pays. Mais il est clair qu’il sera très vite circonscrit tant la « raison d’état » va primer sur toutes les autres considérations, même s’il faudra sacrifier quelques lampistes et prendre des mesures préventives pour qu’il ne se reproduise pas. D’autres épisodes sont à attendre et la « mèche lente » fera son chemin dans les couloirs du siège de l’UE.
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