L’Algérie exige un cessez-le-feu immédiat à Gaza et au Liban lors d’une réunion d’urgence à l’ONU

L’ambassadeur Amar Bendjama, représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, a lancé, hier lundi 28 octobre 2024, un appel pressant pour un cessez-le-feu immédiat et permanent à Gaza et au Liban. Lors d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité, convoquée à la demande de l’Algérie, de la Chine et de la Russie, Bendjama a exhorté tous les membres à agir pour instaurer un État palestinien indépendant, avec « Al-Qods Sharif » comme capitale, tout en mettant fin à l’occupation israélienne des terres arabes.

Le diplomate a rappelé que depuis le début de son mandat au Conseil de sécurité en janvier, l’Algérie a régulièrement mis en garde contre le risque d’escalade de l’agression israélienne au Moyen-Orient. Malheureusement, ce risque est désormais une réalité, a-t-il précisé. « Nous sommes confrontés à un conflit régional aux conséquences graves et potentiellement mondiales », a-t-il averti.

Bendjama, a exprimé son indignation face à l’hésitation de certains membres du Conseil à qualifier la situation actuelle de menace à la paix internationale. Il a souligné que les attaques israéliennes constituent une violation claire des normes de la paix mondiale et a appelé le Conseil de sécurité à réagir pour rétablir la stabilité.

L’Algérie a également condamné avec force les récentes attaques israéliennes contre la République islamique d’Iran, affirmant sa solidarité avec Téhéran. « Ces actions portent atteinte à la souveraineté de l’Iran et violent la charte des Nations Unies ainsi que le droit international », a-t-il déclaré.

Le représentant algérien a rappelé que la communauté internationale a la responsabilité de freiner l’occupation israélienne et de mettre un terme à l’escalade des violences qui plongent le Moyen-Orient dans une instabilité chronique. Il a évoqué les frappes israéliennes sur des locaux diplomatiques iraniens à Damas, soulignant que le respect des principes de l’ONU et du droit international est fondamental pour instaurer une paix véritable. Bendjama, a insisté sur l’importance de traiter les crises du Moyen-Orient de manière intégrée, car leurs causes profondes sont bien connues, notamment l’occupation israélienne des territoires arabes. « Les événements récents ne doivent pas faire oublier la question centrale de l’agression contre le peuple palestinien », a-t-il conclu.

Pour l’Algérie, un cessez-le-feu immédiat à Gaza et au Liban est crucial pour mettre fin à la violence, tandis qu’à long terme, une paix durable nécessite la reconnaissance des droits légitimes des Palestiniens et la fin de l’occupation israélienne de tous les territoires arabes.