L’Algérie, Futur Poumon Énergétique de l’Europe

L’intérêt de l’Europe pour l’importation de l’électricité algérienne continue de croître, marquant une nouvelle étape dans les relations énergétiques entre l’Algérie et le continent européen. Après l’Italie, qui a récemment signé un protocole d’accord pour la création d’une ligne électrique sous-marine reliant les deux pays, c’est au tour de l’Espagne de manifester son intérêt pour un projet similaire. Une délégation espagnole s’est déplacée en Algérie au début du mois d’août pour explorer les opportunités de coopération dans ce domaine.

Rachid Hachichi, PDG de Sonatrach, a révélé l’information, soulignant que les discussions entre les deux parties sont prévues prochainement pour évaluer les possibilités de réalisation de ce projet. «Le groupe est ouvert à toutes les propositions de coopération dans le domaine énergétique», a-t-il déclaré, précisant que le projet pourrait renforcer la capacité d’exportation de l’Algérie, qui dispose d’une production électrique de 25 GW, bien au-delà de sa consommation interne.

Le partenariat entre l’Algérie et l’Italie a déjà donné lieu à la signature d’un protocole d’accord le 31 juillet dernier, entre Sonatrach, Sonelgaz et l’italien ENI, pour une étude de faisabilité d’une ligne de 2 GW. Cette collaboration vise à diversifier les voies de transport énergétique entre l’Algérie et l’Europe, avec plusieurs lignes en projet. Ce développement souligne l’importance stratégique croissante de l’Algérie dans la sécurisation des approvisionnements énergétiques européens.

Avec ses ressources naturelles abondantes et ses compétences humaines, l’Algérie se positionne progressivement comme un acteur clé sur le marché énergétique européen. Comme l’a souligné Rachid Hachichi, l’Algérie pourrait devenir «la batterie de l’Europe», répondant ainsi à une demande croissante pour des énergies traditionnelles et renouvelables.