Le bijou traditionnel d’Ath Yenni, dans la wilaya de Tizi-Ouzou, a traversé les générations, s’adaptant à chaque époque pour préserver sa place de parure de choix pour compléter une tenue s’il n’est pas utilisé par des femmes comme langage codé pour passer des messages.
Et à propos de ce patrimoine immatériel attaché au bijou traditionnel des Ath Yenni, les artisans bijoutiers Azzedine Kebbous, Kaci Chouichi et Malik Malki, rencontrés à Ath Yenni, ont indiqué à l’APS, en se référant aux témoignages des anciens, que jadis le port du bijou était codifié. « On ne pouvait pas porter une pièce de bijou n’importe comment et n’importe quand », ont-ils confié.
C’est ainsi que Taassavt (un bijou entre la couronne et le collier, porté au front) était exclusivement réservée aux femmes mariées, alors que Thavzimt était portée sur la poitrine par la jeune-fille célibataire, sur le front par la mariée et avec des pendeloques par celle qui a des enfants, ont-ils indiqué.
De son côté, la femme qui a perdu son mari et en signe de deuil, porte à l’envers l’Adouir (le rond), un imposant bijou de forme ronde serti en son centre d’une grosse pièce ronde en corail, chichement décoré d’émaux, de boules d’argent et de corail, et très légèrement décoré en filigrane au verso.
APS.
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