Le cancer en Algérie : 65 000 nouveaux cas chaque année

Chaque année, l’Algérie enregistre environ 65 000 nouveaux cas de cancer, un chiffre qui souligne la gravité de la situation. Ce constat a été mis en évidence par le professeur Sid Ahmed Ould Arbi, chef du service d’urologie au CHU Frantz Fanon de Blida.

Lors de son intervention dans l’émission « L’invité du jour«  sur la Chaîne 3, dans le cadre des Assises nationales de lutte contre le cancer, le professeur Ould Arbi a expliqué ce dimanche 4 mai, que ce chiffre reflète l’urgence de la situation et l’importance de poursuivre les efforts dans la lutte contre cette maladie.

Il a souligné que la prise en charge, le dépistage précoce, et la sensibilisation demeurent des priorités dans cette démarche.

Le professeur Ould Arbi, attire aussi l’attention sur les causes principales identifiées dans l’apparition de la maladie. Parmi elles : l’environnement pollué, les habitudes alimentaires nocives, le manque d’exercice physique, la surcharge pondérale, ainsi que la consommation de tabac et d’alcool.

Les Assises ont réuni divers acteurs du secteur de la santé, avec pour objectif d’analyser les efforts déjà déployés dans la lutte contre le cancer. Elles ont aussi permis de dresser un état des lieux des actions en cours et de définir une feuille de route pour la période allant jusqu’en 2035.

Pour rappel, lors de la première journée des Assises nationales de prévention et de lutte contre le cancer, tenues le samedi 3 mai à Alger, les participants ont insisté sur l’urgence d’adopter une stratégie nationale pour la décennie 2025-2035, centrée sur la prévention.

Le Pr Adda Bounedjar, président de la Commission nationale, a souligné que cette démarche pourrait permettre de réduire de 50 % le nombre de nouveaux cas, en s’attaquant aux causes principales.

Le Pr Kamel Sanhadji et la présidente de la Fédération des associations de patients, Hamida Kettab, ont salué les efforts de l’état, notamment à travers les 21 Centres anti-cancer et la création d’un Fonds spécial.

Néanmoins, ils ont pointé des insuffisances dans la prise en charge et appelé à une stratégie structurée, englobant prévention, dépistage et accompagnement post-maladie.