Dr Mourad GOUMIRI.
Les émeutes enregistrées au Sri- Lanka, ces derniers jours et la tournure qu’elles ont prises, doivent nous interpeller, à plus d’un titre. En effet, des manifestations violentes ont eu pour conséquences immédiates, le départ précipité du Premier ministre, après que le siège du gouvernement et sa résidence ont été brûlés par les émeutiers. Les revendications des manifestants sont d’origine socio-économiques, avant tout mais pas seulement, puisqu’elles ont fustigé les politiques publiques et l’incapacité des pouvoirs publics à endiguer la dégradation du pouvoir d’achat et la hausse de l’inflation. Mais l’élément catalyseur a été, à n’en pas douter, la hausse vertigineuse des prix de l’essence et du gas-oil, doublée d’une pénurie paralysante ainsi que des prix des denrées alimentaires. C’est donc à ce niveau, qu’un parallèle peut être tenté, entre le conflit russo-ukrainien et les émeutes sri-lankaises ! En effet, le conflit russo-ukrainien et ses conséquences, a eu pour effet immédiat le renchérissement de deux produits stratégiques que sont l’énergie et l’agro-alimentaire. Or, ces deux produits sont à l’origine des émeutes violentes au Sri Lanka et certainement d’autres pays suivront, si les masses critiques d’explosion sociale, sont atteintes et notamment dans les pays les plus vulnérables à ces hausses erratiques !
Les pays consommateurs et importateurs de céréales sont connus et se concentrent dans la région MENA essentiellement, dont fait partie notre pays. Deux catégories de pays vont devoir prendre en charge cette situation, ceux qui peuvent continuer à importer des céréales et de l’énergie (pour combien de temps ?), du fait du niveau de leurs réserves de changes, (calculées en mois d’importations) et des subventions subséquentes et ceux qui ne le pourront pas et seront contraints d’augmenter les prix de ces produits, entraînant de fait un mécontentement populaire grandissant qui risque de dégénérer et de déstabiliser les pays. Cette situation s’est déjà produite dans les années 70, suites aux recommandations du couple FMI BIRD, qui préconisait une politique de « vérité des prix », contre leurs « aides financières » qui en fait n’était qu’une augmentation généralisée des pris et des coupes sombres dans les subventions ! Cette politique dévastatrice a entraîné des émeutes dites du « pain », dans plusieurs pays de la région (Egypte, Jordanie, Maroc, Tunisie, Algérie…) et a vite tourné court, puisque les deux institutions financières internationales, ont introduit dans leur politique le concept du « filet social » en contrepartie des politiques d’éradication des subventions. Ces scénarii peuvent-ils se répéter, aujourd’hui, suite au conflit russo-ukrainien, qui faut-il le répéter n’est que l’élément catalyseur d’une situation latente ?
La réponse est difficile car cette fois nous pouvons faire appel aux expériences antérieures et à leurs résultats dévastateurs, d’une part et d’autre part, l’onde de choc qui pourrait se déclencher, sans discrimination, dans tous les pays à stabilité fragile et à moyens limités, ce qui correspond à un grand saut sur l’inconnu ! Il faut espérer que la raison sera gardée par les décideurs mondiaux, qui devront mesurer avec justesse, les bouleversements sociétaux qu’entraînera l’instabilité dans notre région.
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