Les députés de la Chambre des représentants espagnole (Parlement) ont unanimement condamné, mercredi, le revirement de la position du gouvernement de leur pays sur le conflit au Sahara occidental, dénonçant une décision « unilatérale » allant à l’encontre des résolutions onusiennes devant mener à un référendum d’autodétermination dans ce territoire non-autonome.
La réaction des députés espagnols est intervenue à l’occasion de la comparution du Premier ministre, Pedro Sanchez devant la Chambre des représentants, à la demande de 11 blocs parlementaires, pour s’expliquer sur le changement dans la position de Madrid concernant le conflit au Sahara occidental.
« Tour à tour, les près de vingt porte-parole de différentes tendances politiques ont critiqué le soutien du gouvernement au plan marocain dit ‘d’autonomie’ », a indiqué le journal espagnol Elperiodico, relevant que « pendant plus de cinq heures, Sanchez a subi les attaques des partenaires, des alliés et de l’opposition ».
Les représentants des partis politiques se sont notamment accordé sur le fait que le gouvernement Sanchez a pris « unilatéralement » une décision en matière de politique étrangère et remis en cause la position traditionnelle de l’Espagne vis-à-vis du Sahara occidental en s’écartant de la proposition des Nations unies de résoudre le conflit par un référendum d’autodétermination, ajoute la même source.
Ainsi, le porte-parole de la coalition Unidas-Podemos, Pablo Echenique, a tenu à se démarquer de la décision du chef de l’exécutif espagnol, soulignant que son parti soutenait le référendum d’autodétermination au Sahara occidental, alors que le gouvernement a penché vers la position de l’ancien président américain, Donald Trump, de soutenir le « régime autoritaire » du Maroc.
Abondant dans le même sens, le député du Parti national basque (PNV), Aitor Esteban, a accusé le Premier ministre espagnol d’avoir « enfreint les résolutions » de l’ONU et reconnu la prétendue « ’souveraineté’ du Maroc sur le Sahara occidental ».
Partenaire habituel du gouvernement, le parti EH Bildu (Réunir le pays basque) a violement chargé Pedro Sanchez, l’accusant d’avoir « trahi » le peuple sahraoui.
De son côté, la porte-parole et coordinatrice général du Parti populaire (PP), Cuca Gamarra a affirmé que la lettre envoyée par Sanchez au roi du Maroc, Mohammed VI, « ait provoqué une crise avec les partenaires de Sanchez au gouvernement et avec tous les groupes » parlementaires.
« Qu’il essaie maintenant de justifier qu’il ne s’agit pas d’un changement à 360 degrés de notre politique étrangère ou de la rupture d’un consensus traditionnel sur notre politique, c’est manquer de respect aux membres de cette Assemblée et à tous les Espagnols », a-t-elle condamné.
Qualifiant le revirement de la position du gouvernement espagnol sur le conflit au Sahara occidental d' »insulte », le leader de Vox, Santiago Abascal a, pour sa part, indiqué que Sanchez agissait comme un « autocrate ».
Par ailleurs, des députés catalans et basques ont pris part, aux côtés de partisans du Front Polisario, à un mouvement de protestation organisé devant le siège de la Chambre basse du Parlement contre le soutien du chef de l’exécutif à la triste initiative marocaine dite d' »autonomie » au Sahara occidental.
Présent lors de ce rassemblement, le représentant du Front Polisario en Espagne, Abdullah Arabi, a accusé Sanchez de « compliquer » la situation en allant « au-delà de la légalité » internationale.
APS.
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