Le Dr Kacem Sadek, enseignant au Département d’Histoire de l’université d’Oran 1 « Ahmed Ben Bella » a indiqué, lors de cette rencontre organisée à l’occasion du 44ème anniversaire de la mort de feu Président Houari Boumediene, que ce dernier se distinguait par une personnalité forte, consciente et stricte, qui s’est formé en vivant dans un environnement social et économique difficile résultant des pratiques des colonisateurs français, qui ont privé sa famille de ses terres agricoles dans la région d’Héliopolis (Guelma) et l’ont forcée à migrer vers la région montagneuse de Beni Addi dans la même wilaya.
Il a noté que la séparation de Houari Boumediene de sa famille pour étudier à Guelma puis à Constantine avant de migrer au Caire à pied, et son contact avec des personnalités d’horizons différents tout au long de cette étape l’ont fait mûrir rapidement et développer ses capacités intellectuelles et organisationnelles.
Ces qualités ont incité la direction de la révolution à le choisir parmi un groupe d’étudiants algériens en Egypte pour recevoir une formation militaire en vue de rejoindre les rangs de la glorieuse guerre de libération, et c’est ce qui s’est passé en 1955, lorsqu’il a embarqué à bord du navire « Dina », transportant des armes pour les moudjahidine.
Le conférencier a estimé que le caractère strict de la personnalité du défunt, son intelligence et la profondeur de sa pensée en faisaient le centre d’attention des dirigeants de la guerre de libération, dont le moudjahid Abdelhafid Boussouf, qui lui a confié plusieurs tâches et l’a nommé commandant de la wilaya V historique où il supervisa l’organisation des unités militaires et leur a fournit les jeunes qui ont rejoint la révolution suite à l’appel du 19 mai 1956, puis supervisa le commandement de l’état-major dans la région ouest du pays.
De son côté, le moudjahid Dr Belbouri Sid-Ahmed, a salué la personnalité hors du commun de Houari Boumediene, « une personnalité qui lui a permis d’assumer avec compétence le poste de Président de la République, malgré le manque de capacités du pays nouvellement indépendant, et d’initier le développement d’un programme économique et social qui touchait divers aspects de la vie et permettait à de larges couches du peuple d’améliorer leurs conditions de vie ».
Le même intervenant a souligné que Houari Boumediene était conscient de l’importance de faire revivre les valeurs nationales que le colonialisme français tentait d’effacer, ce qui l’a amené à s’intéresser au secteur de l’éducation, ainsi qu’à faire revivre et diffuser la langue arabe dans tous les secteurs.
Le directeur du musée du Moudjahid de la wilaya d’Oran, Seddiki Mokhtar, a noté la perpétuation de la mémoire de feu le président Houari Boumediene chez les Algériens, qui découle de leur amour pour cette personnalité exceptionnelle et de leur foi en son travail tout au long de sa présidence de l’Algérie, qui a duré environ 13 ans, au profit des couches vulnérables de la société.
(APS)