Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lors de son discours auprès de L’Union nationale des paysans algériens (UNPA), a promis de régler ce dossier en 2025 ! En réalité, le problème sous-jacent, mais non avoué, est celui du statut de la propriété foncière héritée de la colonisation qui représente les terres les plus fertiles et qui a subi plusieurs réformes sans jamais trouver de solution définitive.
La question essentielle est la suivante : faut-il privatiser ou pas ce patrimoine foncier agricole qui représente une partie non négligeable du domaine agricole de notre pays ?
Tout a été essayé pour régler ce dossier depuis l’indépendance. La collectivisation, la nationalisation, le démembrement suivi du remembrement, la dénationalisation et enfin, un statut hybride mixte de la concession (EAI, EAC) actuel… Les autres statuts juridiques (terres melk, Arch…) qui, à la périphérie, posent également un problème de propriété foncière agricole.
Tous ces statuts découlent de la colonisation de peuplement et de la rapine qui a été organisée par la France coloniale pour accaparer le foncier agricole (séquestre) et le redistribuer aux colons arrivés de France et des autres pays européens (Espagnols, Italiens, Portugais…) tous naturalisés au détriment des autochtones.
L’indépendance, ce foncier agricole a été versé avec le reste des biens immobiliers sous le sceau juridique des « biens vacants » et maintenu en l’état, en attendant un statut juridique définitif qui n’est jamais arrivé !
Les statistiques parlent d’elles-mêmes, puisque notre pays va voir une chute spectaculaire de la production et de la productivité durant des années. Cette donnée majeure va contraindre les autorités économiques à aller de réformes en réformes sans régler le problème, mais toujours en évitant de prendre en charge le problème du statut de la propriété foncière agricole. Même avec l’introduction de la mécanisation et des fertilisants (engrais), la production et la productivité n’ont jamais pris leur envol et les rendements sont restés faibles.
Cette décadence de la production va entraîner par ailleurs un exode rural qui va vider les campagnes de sa main-d’œuvre et sanctionner toutes les politiques agricoles mises en œuvre par les pouvoirs publics. Espérons que l’année 2025 sera celle de la véritable réforme qui consiste à régler le problème de la propriété du foncier agricole.
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