Le G20 s’ouvre à Rio de Janeiro dans un contexte de tensions sur le climat et la géopolitique

Les dirigeants des vingt plus grandes puissances économiques mondiales se réunissent ce lundi 18 novembre 2024, à Rio de Janeiro pour un sommet crucial, marqué par des désaccords profonds sur des sujets internationaux sensibles, notamment le climat, l’Ukraine et le Moyen-Orient.

Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a appelé les dirigeants à faire preuve de « leadership » et à accepter des compromis pour parvenir à un accord sur le climat à la COP29 à Bakou. Les membres du G20, représentant 85 % du PIB mondial et 80 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, doivent jouer un rôle crucial dans l’atténuation du changement climatique.

Cependant, les discussions sont compliquées par des divergences géopolitiques majeures. La guerre en Ukraine et à Gaza font peser une lourde pression sur les négociations. La France a d’ores et déjà averti qu’il serait inacceptable de modifier le langage concernant l’Ukraine, après les récentes attaques russes contre Kiev. L’absence de Vladimir Poutine, qui a boycotté les précédents sommets, représente également un vide diplomatique important.

Le président argentin, Javier Milei, climatosceptique et ultralibéral, représente une autre source d’incertitude. Buenos Aires a émis des objections sur certains points de l’agenda et pourrait refuser de signer le texte final.

L’hôte du sommet, le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva, met l’accent sur les enjeux sociaux, en particulier la lutte contre la pauvreté. Défenseur du « Sud global », Lula souhaite que les discussions se concentrent sur des solutions concrètes pour les plus démunis. Il a lancé une « Alliance mondiale contre la faim et la pauvreté » et plaide pour une taxation des plus riches, un sujet déjà abordé lors des précédentes réunions des ministres des Finances du G20.

En somme, ce sommet s’annonce crucial pour définir les prochaines étapes de la coopération mondiale, en jonglant avec des défis climatiques urgents et des tensions géopolitiques persistantes.