Omar la fraise n’est pas une nouvelle variété de gariguette, ni le petit frère d’une certaine Charlotte. Non, c’est le nom d’un long-métrage avec Reda Kateb et Benoît Magimel, le premier d’Elias Belkeddar. Et oui, le film, projeté ce samedi 20 mai au Festival de Cannes, est aussi drôle que le laisse à penser son titre.
Son histoire, elle, c’est celle d’un des plus grands bandits d’Algérie, le dénommé Omar la fraise. Là-bas, tout le monde connaît son nom : c’est une vraie légende. Et alors qu’il vit de petites magouilles dans son pays d’origine, il apprend qu’il vient d’écoper de 20 ans de prison, en France. Pas question d’y remettre les pieds. Il doit se faire tout petit, rester bien au calme, à Alger, et surtout ne plus commettre la moindre infraction.
Le problème, c’est qu’Omar et son acolyte de toujours Robert (Benoît Magimel) aiment beaucoup trop faire la fête et dépenser tous leurs billets dans les soirées, la drogue et les bouteilles de champagne. Loin d’eux l’idée d’en finir avec leur vie de gangsters. Ils ont une réputation à tenir.
En particulier Omar, autour duquel gravitent les mythes les plus fous. D’où vient son nom ? Pour certains, c’est parce qu’il opère comme un dentiste. Pour d’autres, parce qu’il aurait piégé, enfant, un adulte en remplissant des fraises de fines aiguilles à coudre pour se venger d’un rappel à l’ordre en classe.
Les rumeurs qui courent à son sujet sont absurdes, bien loin de son image de truand. Elles nous font en tout cas le même effet comique que les punchlines de Reda Kateb, ses discussions surréalistes avec Benoît Magimel et leurs aventures kafkaïennes.
Une « histoire de famille, de coeur et d’amitié »
Mais Omar la fraise n’est pas qu’une simple comédie. Si les bains de sang et les bastons dont regorge le long-métrage n’ont rien à envier à Quentin Tarantino, l’intrigue amoureuse avec Meriem Amiar a, elle, tout des codes d’une bonne rom com façon Coup de foudre à Notting Hill.
« C’est un premier film très personnel. Ça parle d’amitié, d’amour et d’un pays, l’Algérie », déclarait Benoît Magimel sur le plateau de Quotidien, le 16 mai. « On voit l’Algérie comme on la voit peu, comme elle a été peu filmée au cinéma ces dernières années », précise à son tour Reda Kateb – dont le père est d’origine algérienne. La jeunesse algérienne est photographiée dans le film de manière inédite, selon l’acteur. Certains lieux, aussi. Elias Belkeddar est, ici, retourné filmer dans la cité Climat de France, comme il l’avait fait pour les besoins du clip de DJ Snake, Disco Maghreb.
Omar la fraise reste, pour lui, « une histoire de famille, de cœur et d’amitié magnifique ». Un film « surprenant », ajoute-t-il. Moins étonnant qu’il soit présenté dans le cadre des Séances de minuit à Cannes, une sélection réputée pour ses films anticonformistes.
Source: HuffPost.
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