Dr Mourad GOUMIRI.
J’avais, dans plusieurs contributions, attiré l’attention des pouvoirs publics sur le fait, que le Président du CNESE, confinait cette institution dans le rôle de « bureau d’études » alors qu’elle doit s’ériger en contrepouvoir, au sens noble du terme, comme a tenté de la placer feu le Président M.S. Mentouri, ce qui lui valut son limogeage précipité, dans des conditions pour le moins inélégantes. Depuis sa désignation le nouveau Président du CNESE, peine à attirer les compétences nationales résidentes et non-résidentes, à organiser l’élection des groupes socioprofessionnels (syndicats, société civile, administration, universitaire…), encore moins, les Commissions opérationnelles (développement économique et social, évaluation des politiques publiques, santé et de la population, communauté à l’étranger…), qui constituent la véritable capacité de réflexion et de proposition de cette institution. Faute d’avoir une vision claire de ses attributions, le Président se contente de produire soit des études de qualité douteuse soit des interventions médiatiques hors de ses compétences. Mais le pire est atteint lorsqu’il s’est transformé en zélateur patenté des actions du gouvernement, alors qu’il a pour prérogatives d’évaluer les politiques publiques, le plus objectivement possible, dans l’objectif de contribuer à améliorer et surtout éclairer le Président de la république, sur les carences et autres turpitudes de l’action gouvernementale. Ce « péché originel » rend aujourd’hui le CNESE dans l’impossibilité de produire des rapports de qualité sur l’état économique et social du pays, sur la pertinence des politiques publiques globales et sectorielles et leur efficience, sur l’état des débats nécessaires, au sein de la société et sur les courants qui la traversent, sur les défis nombreux et variés que notre pays doit relever… Bref, mettre en œuvre les statuts originels du CNESE ! Cela ne signifie pas que le CNESE ne doit pas produire de statistiques ou d’analyses et autres études en propre ou par commande mais ce travail doit lui servir à argumenter scientifiquement ses propositions après les avoir faites adoptées par un vote démocratique par l’ensemble conseillers, c’est là toute la différence ! En attendant des jours meilleurs, le CNESE nous annonce qu’il va abriter l’assemblée générale extraordinaire de la ligue des Conseils économiques et sociaux arabes, le 20 juin prochain à Alger, qui verra notamment l’élection de son nouveau Président, qui devrait consacrer le Président du CNESE algérien. Si cette manifestation est la bienvenue, elle ne saurait masquer l’absence d’activité productive de cette institution et la longue léthargie dans laquelle elle s’est plongée, avec notamment la non publication de ses rapports sur la situation économique et sociale de notre pays (globale et sectorielle), les rapports sur l’évaluation des politiques publiques et l’état d’avancement de la mise en œuvre des réformes structurelles, les propositions et autres conseils à mettre en œuvre pour endiguer la détérioration du pouvoir d’achat des ménages et la protection de la classe moyenne, pour consolider la stabilité économique et sociale de notre pays, bref autant de dossiers qui font partie de ses prérogatives et qui font cruellement défaut pour éclairer le Président de la république, dans sa volonté de construire « l’Algérie nouvelle », qui n’a pas besoin de laudateurs mais de critiques constructives, qu’il appelle lui-même de ses vœux.
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