Le ministre de l’Industrie a rencontré dernièrement le responsable de Fiat Algérie. Selon le communiqué sanctionnant la rencontre, il s’agit de faire le point sur « l’avancement des travaux de l’usine de construction automobile » par ce partenaire. Il semble que Fiat avantage l’importation de véhicules complets (Fiat 500) plutôt que l’intégration de véhicules « Made in Algeria ». Après plus de quatre (4) ans de travail, le ministre de l’Industrie a rendu public le cahier des charges relatif à la construction de véhicules automobiles. Plusieurs ministres de l’industrie, qui se sont succédés, ont tenu à peu près le même langage !
Le prétexte du cahier des charges
De quoi s’agit-il, en fait, sinon de la rédaction dans un texte juridique, des règles générales d’éligibilité à l’exercice de cette activité. En cherchant sur internet, un texte semblable, il faudrait y consacrer quelques minutes, puis en « l’algérianisant » c’est-à-dire le rendre conforme à la législation algérienne la plus large, ce travail de juristes avérés, ne peut excéder un mois. Enfin, pour résoudre les problèmes d’intersectorialité (tous les ministères concernés), c’est-à-dire, les navettes entre les administrations (commerce, industrie, finances, transport…), les institutions (Banque centrale, banques commerciales, douanes, la fiscalité, le contrôle technique) et les opérateurs regroupés en syndicats, il faut compter largement à six (6) mois, le temps imparti pour boucler le dossier.
Le faux problème du taux d’intégration
Pourquoi donc ce dossier prête encore à tergiversations ? La réponse est claire, l’agrément va octroyer des rentes commerciales de situation et de monopoles partiels aux heureux élus, qui se comptent en millions de US$. En outre, le choix des constructeurs automobiles invités à activer sur le marché n’est plus d’ordre économique et financier mais bel et bien politique. En effet, les constructeurs choisis vont jouir d’un marché porteur et solvable florissant, sur plusieurs années, tant au niveau des véhicules mais également dans le marché de la pièce détachée. L’Algérie est en droit, en conséquence, d’attendre des dividendes en retour, de la part des marques élues et des pays producteurs in fine. Même si notre pays n’est toujours pas membre de l’OMC, il est évident que les marques recalées (françaises notamment) vont protester et prendre des mesures de représailles à notre encontre et développer des capacités de nuisance. C’est à cet endroit que l’explication du retard enregistré dans la construction de l’usine trouve une certaine logique.
L’état du marché du neuf et de l’occasion
Évalué à quelque 300.000 unités par an, le marché du véhicule neuf a été satisfait à hauteur de 20.000 unités sur trois types jusqu’à présent, ce qui laisse une marge importante à satisfaire, transformant l’usine construction en usine de montage. Pendant ce temps, c’est le marché de l’occasion qui flambe et fait de l’Algérie un cas unique au monde, où les véhicules, en vieillissant, coûtent de plus en plus chers.
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