Le marché de change officiel, celui de la Banque centrale n’intéresse plus personne, seul celui informel est au centre des préoccupations des opérateurs économiques et des ménages. Il aurait atteint le niveau de 257 DA pour un Euro, cette semaine et certains prédisent qu’il va arriver à 300 DA d’ici la fin de l’année en cours !
Aussitôt, le phénomène déclenche une série d’interrogations, et notamment celle qui consiste à savoir pourquoi il a atteint ces sommets ? Chacun y va de sa petite rengaine et pense détenir la vérité, sauf la principale intéressée, la Banque d’Algérie, qui adopte un silence assourdissant !
Le marché de change parallèle est devenu, au fil du temps, l’indicateur réel des transactions en devises dans notre pays. En effet, il rend objectivement compte de l’état de l’offre et de la demande en devises des opérateurs et des ménages, pour leurs besoins spécifiques qui se résument à des opérations liées au tourisme, à l’achat de produits rares ou inexistants (médicaments, agroalimentaires, pièces détachées, études à l’étranger…), mais également pour transférer illicitement des devises à l’étranger, pour servir à des transactions immobilières (résidences, commerces…) et couvrir des frais de séjour à l’étranger.
Jusqu’ici, rien de bien mystérieux à cette pratique dans un pays qui a choisi le double taux, à savoir un taux officiel et un taux parallèle totalement incontrôlable. Le Square Port-Saïd est considéré comme le pouls de ce marché et enregistre le niveau de transactions le plus élevé et fixe les prix pour chacune des devises en fonction du volume des transactions. La banque centrale fixe le taux de change en fonction d’un panier de devises, pondéré par le volume du commerce extérieur, pour les transactions légales à travers le système bancaire. Pour le reste des transactions « illégales », elle cède la place à des « cambistes » mafieux qui saignent les ménages en leur appliquant des taux prohibitifs.
En effet, en accordant, à un voyageur, un droit de change annuel de quelque 15.00 DA équivalent (environ 90 Euros) et en permettant de voyager avec 7.500 Euros « déclarés » en douane, sans en demander l’origine, il est clair que la différence provient du marché parallèle ! Ces opérations qui s’effectuent avec l’assentiment des autorités monétaires, qui « ferment les yeux », les arrangent bien puisqu’elles n’ont pas à se sourciller de l’alimentation du marché qui, à leurs yeux, n’existe pas puisque illégal !
Le problème qui se pose, c’est de savoir qui est en charge de défendre l’érosion du DA ? En lisant la n° 90-10, relative à la monnaie et aux crédits, amendée, cela relève des prérogatives de la Banque centrale ! Pourquoi elle n’intervient pas avec les instruments dont elle dispose ? C’est la grande énigme ! Nul doute que dans les prochaines semaines, le marché parallèle spéculatif va continuer à s’enflammer et à enrichir davantage ceux qui le contrôlent.
La Cour constitutionnelle a rendu sa décision ce jeudi 21 novembre 2024, concernant les quatre amendements de la loi de finances 2025, soulevés pour « ...
La Cour pénale internationale (CPI) a émis, jeudi 21 novembre, des mandats d’arrêt visant le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, et son ancien ministre de ...
Le général-major Abdelhafid Bakhouche, à la tête des Douanes algériennes, a participé ce mercredi 20 novembre 2024,à Bakou, au « Dialogue des hauts responsables des douanes », ...