Le ministre Belmehdi plaide pour un encadrement de l’IA dans l’émission des fatwas

Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Youcef Belmehdi, a insisté, ce mardi 12 août, au Caire, sur la nécessité de réguler l’usage de l’intelligence artificielle (IA) dans l’orientation religieuse et l’émission des fatwas. Il a affirmé que cette technologie « ne saurait se substituer au mufti ».

Lors de la 10ᵉ Conférence mondiale sur la fatwa, organisée par Dar Al-Ifta d’Égypte et le Secrétariat général des organismes de fatwa, M. Belmehdi a expliqué que l’IA facilite le travail des muftis et accélère l’accès à l’information, mais qu’elle pose aussi des défis éthiques nécessitant un encadrement clair.

Il a rappelé que seul un mufti formé, doté de savoir et de piété, peut allier authenticité et modernité, tout en tenant compte des réalités humaines et des finalités de la charia. Selon lui, l’IA doit être utilisée comme un outil d’appui et non comme un substitut.

Le ministre a proposé la mise en place de normes charaïques et éthiques pour encadrer l’IA dans la fatwa. Il a souligné l’importance de la supervision scientifique par les oulémas, de la transparence et du respect de la diversité jurisprudentielle.

Il a aussi appelé à la création de plateformes de coopération internationale afin d’échanger les expériences et les bonnes pratiques dans le domaine des fatwas en ligne. Des oulémas, muftis et ministres de plus de 70 pays ont pris part à cette rencontre.