Le ministre de l’industrie pharmaceutique, Abderrahmane Lotfi Djamel Benbahmed, a annoncé aujourd’hui qu’en seulement deux ans d’existence, le nouveau département ministériel dédié à l’Industrie pharmaceutique a mis en place les conditions nécessaires pour réduire la facture d’importation du médicament et augmenter la production nationale. « Une économie de 800 millions de dollars réalisée cette année 2021 », a-t-il déclaré lors de son passage à la radio chaine 3.
Autre objectif atteint par ce nouveau département ministériel, dans le même laps de temps : celui d’augmenter la production nationale de médicament. « C’est une augmentation très importante », commente Lotfi Benbahmed avant de détailler : « en deux ans, la production nationale a augmenté de près de 50% en valeur. C’est dire que la régulation des importations ne s’est pas faite au détriment des disponibilités ».
Pour le ministre, il faut préserver les devises et les consacrer uniquement aux produits inexistants sur le marché algérien. « Nos ressources en termes de devise étrangère, nous les consacrons aux produits que nous n’avons pas dans notre pays, en application des instructions de monsieur le président de la République. L’importation est le complément de la production nationale. L’objectif c’est de développer une production nationale à forte valeur ajoutée, créatrice de ressources et d’emploi », souligne Lotfi Benbahmed.
La tutelle fixe également aux producteurs des objectifs en termes de taux d’intégration. « Nous avons un dispositif réglementaire qui obligera, au fur et à mesure, les producteurs à aller vers un taux d’intégrations plus élevé et d’aller pourquoi pas, à travers des coopérations que nous faisons avec d’autres ministères comme le ministère des micro-entreprises, vers la création d’un tissu de sous-traitance, pour faire tout ce qui est emballage », explique Lotfi Benbahmed.
Le ministre cite, à titre d’exemple, le partenariat envisagé avec l’entreprise publique ENASEL, pour utiliser sa production de sel comme intrant pour fabriquer du sérum salé, dont l’importation coûte « plus de 3 millions d’euros », dévoile le ministre.
Les producteurs nationaux devront également se fixer des objectifs d’exportation, insiste Lotfi Benbahmed, avant d’annoncer une nouveauté : « je vous annonce que dès la semaine prochaine, nous allons homologuer le premier concentrateur made in Algérie. » Fruit d’une collaboration entre l’USTHB et l’Agence nationale des produits pharmaceutiques, « nous avons créé un système d’homologation pour les prototypes afin que la recherche et le développement se concrétisent en production industrielle », détaille le ministre
L-I
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