Présentant le projet de loi de finances (PLF) pour 2023 devant la commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale (APN), M. Kassali a précisé que les estimations pour la fin de l’année en cours prévoient une augmentation des réserves de change à 54,6 milliards de dollars à fin 2022, soit l’équivalent de 14,3 mois d’importations de biens et de services hors facteurs de production.
Le ministre des Finances table sur une hausse des réserves à 59,7 milliards de dollars à la fin 2023, soit 16,3 mois d’importations de biens et services.
La balance commerciale de l’Algérie devrait enregistrer un excédent de 17,7 milliards de dollars à la fin de l’année en cours, contre 1,1 milliard de dollars l’année précédente, ce qui reflète « une hausse importante des exportations en hydrocarbures dans le contexte de la flambée des prix du pétrole sur les marchés mondiaux et la hausse des exportations algériennes hors hydrocarbures qui passeront de 4,5 à 7 milliards de dollars à la fin de l’année 2022 », a indiqué le ministre.
S’agissant des exportations de biens à la fin de l’année en cours, elles devraient atteindre 56,5 milliards de dollars (dont 49,5 pour les exportations des hydrocarbures), contre 38,6 milliards de dollars en 2021.
Les importations de biens au titre de l’année en cours devraient frôler les 38,7 milliards de dollars (37,5 milliards en 2021).
Quant à la balance des paiements, elle enregistrera un excédent de 11,3 milliards de dollars (6,3% du PIB), un niveau jamais atteint depuis 2014, a affirmé le ministre.
Par ailleurs, les recettes du budget atteindront en fin d’année, selon les prévisions du ministre, 7.517,9 milliards de dinars, soit une augmentation de 27,1% par rapport à l’année 2021, résultat de la hausse de la fiscalité pétrolière de 1.284,9 milliards de dinars (+66,7%), et les recettes fiscales de 222,8 milliards de dinars (+8,1%).
Les dépenses, quant à elles, augmenteront également, atteignant 11.610,2 milliards de dinars (estimations de la Loi de finances complémentaire), soit une augmentation de 56,1% comparé à 2021. Le niveau des recettes et des dépenses de l’année en cours devrait engendrer un déficit budgétaire de 4.092,3 milliards de dinars (-15,9% du produit intérieur brut (PIB), selon la même source.
Il est également attendu que la fiscalité pétrolière recouvrée à fin 2022 augmente à 2.353,8 milliards de dinars en comparaison avec l’année 2021, résultat de la hausse du prix du baril du Sahara Blend algérien, passé de 72,3 dollars le baril en 2021 à 95 dollars le baril à fin 2022.
Dans son intervention, le ministre des Finances a affirmé que l’année 2022 s’est démarquée à travers nombre de procédures visant le soutien à l’investissement public et privé, en sus de renforcer le pouvoir d’achat des familles.
APS.