Le Comité interministériel de haut niveau (CIHN) a certainement préparé les dossiers, depuis sa dernière réunion d’Alger et les visites des ministres français concernés, après la signature de quelques 11 accords et lettres d’intention même si les dossiers qui fâchent ont été discrètement mis sous le tapis, comme le dossier mémoriel, celui des visas et enfin celui de la coopération pour la récupération des biens mal acquis et investis dans l’hexagone. C’est donc logiquement, à cet endroit, que les deux présidents sont attendus. Deux sorties médiatiques successives, ont alimenté, entre temps, la polémique des deux côtés de la méditerranée. Celle de l’ex-ambassadeur en Algérie (par deux fois) et néanmoins patron des services secrets français X. Driencourt, qui dans les colonnes du Figaro, exige que les autorités françaises mettent en œuvre une ligne dure à l’encontre de notre pays, de manière à infléchir ses positions sur le plan bilatéral mais également celles multilatérales, considérant que notre pays va « s’effondrer » et qu’il « emportera la France avec lui », une reconstitution du scénario des people-boat vietnamiens, en quelque sorte ! Nous reviendrons sur ces déclarations pour le moins loufoques.
La seconde intervention médiatique synchronisée est celle d’E. Macron, sur le journal « Le Point » où il exclut toute demande de « pardon » qui, selon lui, « ce mot romprait tous les liens ». Le dossier mémoriel et la création d’une commission mixte algéro-française composée d’historiens, pour l’écriture de l’histoire commune ne semble pas encore mûr des deux côtés de la méditerranée et semble créer plus de problèmes que d’en résoudre, tant la phrase, attribuée à Jules César « l’histoire est écrite par les vainqueurs », reste de rigueur encore aujourd’hui ! De même, la question des archives de la colonisation, « séquestrées » à Aix-en-Provence, semble avancer à « petit pas » après 60 ans d’indépendance, « pour des raisons techniques » affirme la partie française ! Nul doute, qu’en Algérie comme en France, personne n’est pressé de régler ce dossier à court terme, préférant sans doute attendre, la disparition naturelle des acteurs.
S’agissant du dossier des visas, le même processus a été mis en œuvre, à savoir la discrétion sur les mesures à mettre en œuvre, chaque camp campant sur ses positions, la France exigeant l’acceptation automatique, par l’Algérie des ressortissants algériens expulsés pour délits pénaux et l’Algérie qui exige un traitement au cas par cas des dossiers, après vérification, par les autorités algériennes, de l’authenticité de la nationalité de chaque personne. La « diplomatie des visas », prônée par X. Driencourt, est donc construite sur le principe du « donnant-donnant ». Enfin, le dossier brûlant du rapatriement des personnes et des biens mal acquis et des Fonds blanchis en France, demeure le plus délicat, puisque le Président de la république s’est engagé publiquement auprès des algériens. La France qui abrite les fruits de la rapine des corrompus algériens craint que les corrupteurs français, soient, également, appelés à répondre de leurs actes délictueux auprès des tribunaux français.
Pour le reste, il est clair que la France perd du terrain sur le plan économique concurrencée par la Chine et Turquie notamment. Il est donc urgent pour elle d’arrêter cette hémorragie » et de reconquérir le marché algérien qui n’est plus son captif. C’est donc, dans un climat de politique intérieure française électrique que le Président A. Tebboune devra se rendre à Paris, pour évoquer tous ces dossiers afin d’introduire la confiance et la sérénité, loin des joutes politiciennes et populistes qui empoisonnent nos relations bilatérales, dans la région et dans le monde qui se caractérise par des évolutions majeures et des conflits complexes.
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