Le Président Tebboune a donné son accord pour baptiser les promotions sortantes du nom du défunt Moudjahid, Abdelhafidh Boussouf, dit « Si Mebrouk », décédé en 1980 à l’âge de 54 ans après un parcours militant jalonné de sacrifices au service du pays.
La cérémonie traditionnelle couronnant la sortie de promotions des différents établissements de formation relevant de l’Armée nationale populaire (ANP) au titre de l’année 2021-2022 a été ouverte par l’accueil du président de la République par le Général d’Armée Saïd Chanegriha, Chef d’Etat-Major de l’ANP, accompagné du Commandant de la première région militaire, le Général-major Ali Sidane, et du Commandant de l’Académie, le Général-major Salmi Bacha.
Le président de la République a été également accueilli par le général d’Armée, Benali Benali, Commandant de la Garde républicaine, ainsi que les commandants des forces de l’ANP.
Après avoir passé en revue un détachement militaire qui lui a rendu les honneurs à l’entrée de l’Académie, et écouté l’hymne national, le président de la République a déposé une gerbe de fleurs devant la stèle commémorative du nom du président défunt Houari Boumediène et a lu la Fatiha à sa mémoire.
L’ouverture de la cérémonie a été marquée par le survol d’un escadron d’avions qui a décoré le ciel de l’académie aux couleurs nationales avant que le Général d’Armée Saïd Chanegriha, ne prononce une allocution à cette occasion, en présence du président du Conseil de la nation, Salah Goudjil, du président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Brahim Boughali, du Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, du président de la Cour constitutionnelle, Omar Belhadj, de membres du Gouvernement et de conseillers du président de la République, ainsi que de membres de missions diplomatiques étrangères accrédités en Algérie, de membres des familles des diplômés et de la famille révolutionnaire.
La cérémonie d’accueil a été suivie d’une allocution prononcée par le Général d’Armée Saïd Chanegriha, qui a adressé ses remerciements au président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune pour sa supervision de cette cérémonie à l’Académie de Cherchell, « épine dorsale du système de formation de l’Armée nationale populaire (ANP), qui fournit à nos Forces armées une ressource humaine qualifiée constituée d’officiers compétents imprégnés de valeurs et de principes de la Glorieuse guerre de libération nationale ».
Le Général d’Armée Saïd Chanegriha a salué l’intérêt particulier accordé à l’Académie, à l’instar des autres différentes écoles de formation de l’ANP, « à travers la garantie de toutes les conditions et moyens humains et matériels, et du soutien moral et incitatif, à même de permettre à l’ANP de concrétiser les objectifs escomptés, dans le cadre de la mise en oeuvre de la stratégie de modernisation et de professionnalisation de notre Armée ».
L’ANP a toujours été garante de l’unité nationale et a joué « un rôle remarquable dans le développement national. Elle poursuivra ses missions constitutionnelles pour la protection de la Patrie, en œuvrant régulièrement au développement de ses capacités, conformément aux exigences de l’heure, et de manière à lui permettre de faire face en permanence à toute menace, quels qu’en soient le type ou la source ».
Pour sa part, le commandant de l’Académie, le Général-major Salmi Bacha a mis en avant dans son allocution, « le rôle pionnier de l’Académie dans la formation d’une élite de cadres, en leur dispensant une formation militaire et scientifique de qualité associée à une attitude militaire exemplaire imprégnée de l’esprit nationaliste, d’une forte volonté et d’abnégation pour la Patrie, et ce, à travers les programmes de qualité au diapason des exigences de la formation moderne dans les domaines technique et technologique », affirmant que les officiers diplômés aujourd’hui accompliront leurs missions à l’avenir « avec beaucoup de professionnalisme » pour défendre la Partie.
Après la prestation de serment par les nouveaux diplômés, le président de la République, Chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale a remis les grades et les attestations aux majors de promotion.
Par la suite, différentes parades militaires englobant des exhibitions sportives dans le combat au corps à corps, à l’instar du karaté, du Kung Fu et des mouvements sportifs collectifs avec ou sans arme, ont été exécutés en sus de la simulation d’un combat pour mettre hors d’état de nuire un groupe terroriste, avant que la cérémonie ne se clôture par la présentation d’une toile qui reflète les couleurs nationales.
La cérémonie a également été marquée par une performance d’escadrons d’avions de chasse des Forces aériennes, un exercice de ravitaillement en vol et un exercice de combat exécuté par le 104e Régiment d’intervention spéciale.
Le président de la République a, par ailleurs, suivi sur écran géant la retransmission en direct d’un exercice d’interception d’un navire suspect avec libération d’otages à bord, exécuté par les Forces navales, et d’un autre exercice de saut en parachute.
Le Président Tebboune a également suivi, au groupe pédagogique Chahid Didouche-Mourad de l’Académie, une présentation du Club scientifique et une partie des travaux scientifiques réalisés par les diplômés et les professeurs de l’Académie.
Né en 1926 à Mila, Abdelhafid Boussouf était militant au sein du Parti du peuple algérien (PPA) et l’un des membres les plus éminents de l’Organisation spéciale (OS). Après la découverte de celle-ci, il entre dans la clandestinité avant de rejoindre le Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD) et le Comité révolutionnaire d’unité et d’action (CRUA).
Il a assisté à l’historique réunion des 22 et, après le déclenchement de la Révolution, il est nommé adjoint de Ben M’hidi dans la wilaya V. Après le Congrès de la Soummam, il devient membre du Conseil national de la Révolution et succède à Ben M’hidi à la tête de la wilaya V avec grade de colonel.
En 1957, il est chargé de créer le premier noyau du service des transmissions et de renseignement. La même année, il crée l’Ecole des cadres et participe au lancement de la Radio « la Voix de l’Algérie libre ».
En janvier 1960, il est nommé ministre de l’Armement et des liaisons générales (MALG) au Gouvernement provisoire de la République Algérienne (GPRA).
APS.