L’installation des nouveaux membres de cette Cour, en présence des membres sortants, qui ont eu les hommages de la République à la fin de leur mission, est une première dans les annales de la jeune démocratie algérienne.
Incontestablement, il y a bien un style Tebboune. Le président de la République a instauré de nouvelles pratiques. En clair, il est déterminé à doter l’Etat de traditions républicaines dignes d’un Etat moderne.
La présidence de M. Abdelmadjid Tebboune est en train d’apporter des « transformations durables » au fonctionnement de l’Etat. L’ordre institutionnel a changé ainsi que l’ordre politique. Le président a mis fin à « cette déconnexion entre le potentiel et le réel ».
Il a réussi, malgré des résistances, à s’affranchir du modèle de gouvernance désuet et contraignant qui était en vogue au palais d’El Mouradia, faisant bouger réellement les lignes et instaurer de nouvelles pratiques républicaines dignes d’une démocratie de ce siècle.
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Une manière de procéder qui a d’ailleurs été saluée, au terme de la cérémonie de prise de fonctions, par des membres de la toute nouvelle Cour dont le président, Omar Belhadj, qui a rappelé que le président Tebboune voulait, à travers ce « saut qualitatif » dans le système judiciaire, « poser un jalon supplémentaire pour le parachèvement des institutions de l’Algérie nouvelle conformément à ses 54 engagements ».
De son côté, le membre élu, Omar Boudiaf, s’est félicité du passage, à la faveur de l’avènement de cette Cour, d’un système juridique reposant depuis 1989 sur le Conseil constitutionnel, comme étant une instance de contrôle, à un système comptant sur la Cour constitutionnelle à la faveur de l’amendement de la Loi fondamentale en 2020.
L’autre membre élue, la constitutionnaliste Fatiha Benabbou, a affirmé que la Cour constitutionnelle qui se veut « une institution purement judiciaire », « s’acquittera d’un rôle majeur dans le contrôle de la constitutionnalité des lois et de la priorisation des affaires », ajoutant que cela aura « un impact positif » sur les justiciables et permettra de « renforcer la confiance entre le citoyen et les institutions de l’Etat ».
Des avis corroborés par le ministre de la Justice, Garde des sceaux, Abderrachid Tabi, pour qui l’installation de cette Cour constituait « un nouveau jalon dans l’édification des institutions de l’Etat et l’approfondissement de la pratique démocratique en Algérie ».
Et le ministre de la justice d’affirmer que la prise de fonctions par les membres de la Cour « qui constitue une autre étape de réforme contenue dans le programme présidentiel, n’est pas moins importante que les précédentes étapes », entamée par le référendum sur la Constitution, puis les élections législatives et enfin les élections locales prévues samedi prochain.
MH