Dr Mourad GOUMIRI.
Sur les 24 membres que compte la Ligue arabe, 16 pays sont représentés par leur premier responsable, ce qui peut paraitre comme réussite quantitative, pour notre pays, à priori mais une lecture qualitative révèle d’autres analyses. En effet, les 7 autres membres (les Emirats arabes unis, le Liban, le Bahreïn, le Sultanat d’Oman, l’Arabie saoudite, la Jordanie, le Maroc (la Syrie étant exclue), se sont faits représentés par des personnalités de différents niveaux. Une analyse encore plus fine nous indique que dans le cas du Liban, l’absence de président en fin de mandat justifie cette représentativité, comme d’ailleurs, celle de l’Arabie Saoudite qui a invoqué des raisons de santé de MBS. Mais pour les 5 autres pays, il est évident que la non présence de leur premier responsable et la désignation d’un représentant, de différent rang, est motivée par un problème d’ordre politique, parmi lesquels la « normalisation » de leurs relations avec Israël, tient la « part du lion », dans un Sommet où le point central qui focalise toutes les attentions régionales, internationales mais également dans les opinions publiques des pays membres, reste le problème palestinien. Il est certain que ces pays refusent de se voir piéger et être mis « aux bancs des accusés » et devoir se justifier, devant l’opinion publique arabe.
Le cas de la non présence personnelle du roi Mohammed VI, est directement lié à la rupture des relations diplomatiques entre les deux pays et à la tension qui règne dans la région. L’Algérie a été désignée par ses pairs, pour abriter le Sommet de la Ligue Arabe, comme ses statuts le prévoient d’une « présidence tournante », il ne lui appartient pas de choisir qui ou non inviter des pays membres et des tractations diplomatiques intenses sont mis en œuvre pour arriver à un consensus le plus large possible, ce qui fut le cas pour le retour de la Syrie par exemple. Le même processus est réalisé pour les points à l’ordre du jour du sommet et les résolutions qui seront adoptées. Dès lors, l’invitation du Maroc ne relève pas du bon vouloir de notre pays mais s’inscrit dans les textes régissant cette institution, à la tête de laquelle son Secrétaire Général Abou El Gheit joue un rôle non négligeable. Il était donc attendu, normalement, que notre pays invite le Maroc, à l’instar de tous les autres pays membres, même si ce pays fait partie des tous derniers pays à être invité. Le protocole prévoit qu’un ministre algérien se déplace pour faire parvenir cette invitation au premier responsable du pays invité, sans que cela soit une obligation. A moins d’un mois de la tenue du Sommet, c’est donc le ministre algérien de la justice, qui a été chargé par le Président A. Tebboune, pour transmettre l’invitation et il a été reçu par Nacer Bourita, le sulfureux ministre marocain des affaires étrangères, lors d’une cérémonie classique, pourrait-on dire, le roi étant absent son royaume !
C’est donc à l’aune de ces pratiques protocolaires, de la qualité des personnes et de leur rang dans chaque pays respectif et du déroulement du processus, que les spéculations ont envahi le monde médiatique, avec une question lancinante : Le roi du Maroc viendra-t-il ou pas, ce qui pose la double question de savoir s’il est dans l’intérêt du roi de se déplacer ou pas et quelles sont les contreparties de son déplacement éventuel ? La politique de la « chaise vide », en matière diplomatique, a toujours montré ses limites, d’autant que, qualitativement et quantitativement, ce sommet a obtenu une présence massive et donc un succès incontestable pour notre pays organisateur. Quelles contreparties le roi du Maroc est-il en droit d’attendre de sa présence personnelle, dans ce conclave où les tractations informelles, entre premiers responsables, sont plus importantes que les déclarations officielles médiatisées ? Le rétablissement des relations diplomatiques, l’ouverture des frontières maritimes, terrestres et aériennes, la désescalade médiatique, la réouverture du gazoduc ? La liste des problèmes est longue et complexe et en l’espace d’un sommet personne ne peut penser que des solutions immédiates pourront émerger, sauf à croire aux « miracles » ! Du côté algérien, pouvait-on « effacer » les campagnes haineuses marocaines, ses manœuvres de déstabilisation, les menaces, en terre marocaine, du ministre israélien de la défense, ses ingérences dans nos affaires intérieures, les tonnes de drogues déversées dans notre pays, ses actions subversives à nos frontières du Sud ?
Le suspense a été maintenu jusqu’à la dernière minute, c’est-à- dire, jusqu’au jour même de l’ouverture du Sommet, après quelques manœuvres de diversion dérisoire, pour trouver une excuse de non-participation, en vain puis la décision est tombée comme un couperet… le roi Mohamed VI n’assistera pas personnellement au Sommet et se fera représenter par son ministre des affaires étrangères ! Le roi du Maroc a pris de gros risques qu’il devra assumer devant les membres de la Ligue arabe mais également devant son opinion publique. Il n’a certainement pas reçu les contreparties qu’il attendait de sa participation de la part de l’Algérie. Dans une tentative ultime de déculpabilisation, son ministre des affaires étrangères l propose à l’Algérie une rencontre au sommet entre le Maroc et l’Algérie à… Rabat, dans une dépêche à l’AFP, c’est sans commentaire !
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