Dr Mourad GOUMIRI.
Les rumeurs les folles circulent à l’endroit du roi Mohammed VI, quant à son état de santé, physique et mental, la « guerre de succession », entre son fils Hassen III et son frère Moulay Rachid, le sort énigmatique de son épouse, l’influence du Maghzen sur le royaume, son absence prolongée de son pays… bref, autant de spéculations qui mettent en alerte toutes les chancelleries et la presse, à l’affût de la moindre « information plausible ». Tentons d’introduire un peu de sérénité dans ce dossier et de séparer le « grain de l’ivraie »… L’Algérie a été désignée par ses pairs, pour abriter le Sommet de la Ligue Arabe, comme ses statuts le prévoient d’une « présidence tournante », il ne lui appartient pas de choisir qui ou non inviter des pays membres et des tractations diplomatiques intenses sont mis en œuvre pour arriver à un consensus le plus large possible, ce qui fut le cas pour le retour de la Syrie par exemple. Le même processus est réalisé pour les points à l’ordre du jour du sommet et les résolutions qui seront adoptées.
Dès lors, l’invitation du Maroc ne relève pas du bon vouloir de notre pays mais s’inscrit dans les textes régissant cette institution, à la tête de laquelle son Secrétaire Général Abou El Gheit joue un rôle non négligeable. Il était donc attendu, normalement, que notre pays invite le Maroc, à l’instar de tous les autres pays membres, même si ce pays fait partie des tous derniers pays à être invité. Le protocole prévoit qu’un ministre algérien se déplace pour faire parvenir cette invitation au premier responsable du pays invité, sans que cela soit une obligation. A moins d’un mois de la tenue du Sommet, c’est donc le ministre algérien de la justice, qui a été chargé par le Président A. Tebboune, pour transmettre l’invitation et il a été reçu par Nacer Bourita, le Ministre marocain des affaires étrangères, lors d’une cérémonie classique, pourrait-on dire, le roi étant absent son royaume !
C’est donc à l’aune de ces pratiques protocolaires, de la qualité des personnes et de leur rang dans chaque pays respectif, et du déroulement du processus, que les spéculations ont envahi le monde médiatique, avec une question lancinante : Viendra-t-il ou pas ? Les plus offensifs l’ont donné pour mort ou mourant, les autres ont désigné son remplaçant (L’héritier affiché, le frère du roi, le Premier ministre, le ministre des affaires étrangères, l’ambassadeur en poste avant la rupture des relations diplomatique…), ce qui pose la double question de savoir s’il est dans l’intérêt du roi de se déplacer ou pas et quelles sont les contreparties de son déplacement éventuel ? Les paris sont ouverts et chaque analyste politique développe ses arguments et mêmes ses désirs !
La politique de la « chaise vide », en matière diplomatique, a toujours montré ses limites, d’autant que, qualitativement et quantitativement, ce sommet prévoit une présence massive et donc un succès incontestable pour notre pays organisateur. Quelles contreparties le roi du Maroc est-il en droit d’attendre de sa venue, dans ce conclave où les tractations informelles, entre premiers responsables, sont plus importantes que les déclarations officielles médiatisées (rétablissement des relations diplomatiques, ouvertures des frontières maritimes, terrestres et aériennes, désescalade médiatique, réouverture du gazoduc, Sahara occidental…) ? La liste des différents problèmes est longue et complexe et en l’espace d’un sommet personne ne pense que des solutions immédiates pourront émerger, sauf à croire aux « miracles » !
Du côté algérien, peut-on « effacer » les campagnes haineuses marocaines, ses manœuvres de déstabilisation, les menaces, en terre marocaine, du ministre israélien de la défense, ses ingérences dans nos affaires intérieures, les tonnes de drogues déversées dans notre pays, ses actions subversives à nos frontières du Sud. La « balle » est donc dans le camp marocain, étant le premier à avoir ouvert les hostilités contre notre pays, le roi joue son trône et sa transmission pacifique à son fils en cas de disparition et surtout la stabilité de son royaume. Pourra-t-il imposer la voie de la raison au Maghzen ?
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