Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Ammar Belhimer, a affirmé, jeudi, que «des changements profonds» avaient été amorcés dans le secteur de la Communication et la profession de la presse, en adéquation avec les différentes évolutions, et ce à travers l’ouverture de chantiers de réforme comportant les aspects juridique et organisationnel.
S’exprimant lors d’un entretien accordé au site «Algérie1», le ministre a déclaré qu’il s’était engagé à opérer «des changements profonds dans le secteur de la communication et de la presse en adéquation avec les évolutions de l’heure et ce, en concrétisation de la politique de soutien qu’accorde M. le Président de la République au secteur et à la profession».
Cette opération a été amorcée suivant «un programme de travail horizontal» qui repose essentiellement sur «l’inventaire, l’évaluation de la situation et l’ouverture de chantiers de réforme portant sur les aspects juridique et organisationnel régissant le secteur», a fait savoir M. Belhimer, soulignant l’existence «d’une avancée dans l’élaboration des nouveaux textes et projets juridiques à caractère prioritaire».
A cet effet, le Gouvernement avait adopté récemment «le projet de décret exécutif élaboré par le ministère de la Communication concernant l’activité de la presse en ligne, d’autant que les dispositions de ce décret seront appliquées directement après sa publication au Journal officiel».
Le ministère, poursuit le ministre, «est en passe d’élaborer le projet de décret exécutif régissant l’activité des agences de communication ainsi que le projet d’arrêté portant appel à candidature pour l’ouverture de services audiovisuels de droit algérien, diffusés via le satellite algérien ALCOM SAT-1». Concernant le dossier de la publicité publique, M. Belhimer a rappelé que le ministère de la Communication «est en passe d’élaborer un projet de loi relatif à la publicité visant la régulation et l’encadrement des différents aspects de cette activité», relevant «la mise en place de 15 critères objectifs pour bénéficier de la publicité publique. Ces critères devront être mis en œuvre à partir de janvier 2021».
Ce projet de loi «n’établit aucune distinction entre la publicité publique et privée. Les deux types de publicité devront être soumis aux mêmes conditions et réglementations juridiques et professionnelles, notamment celles ayant trait à l’impératif respect des constantes de la nation, des particularités de la famille algérienne et des droits de l’enfant dans les spots publicitaires», a souligné le ministre.
Concernant les lois relatives aux activités des chaînes de télévision privées, M. Belhimer a expliqué que «la loi relative à l’activité audiovisuelle prévoit dans son article 19 que les candidats éligibles à la création de services de communication audiovisuelle doivent répondre à huit conditions dont, entre autres, le fait que les actionnaires doivent justifier l’origine des fonds investis et la présence de journalistes professionnels et des personnes professionnelles parmi les actionnaires».
S’agissant du nouveau Coronavirus, le ministre a souligné que «l’Algérie a pris des mesures anticipatives depuis la détection des premiers cas de contamination», rappelant, dans ce cadre, que le gouvernement avait «promulgué plusieurs décrets et mis en place des mesures pratiques dont le décret exécutif n° 20-69 du 21 mars 2020 relatif aux mesures de prévention et de lutte contre la propagation du Coronavirus (Covid-19)».
En application de ce décret, «il a été mis en congé exceptionnel rémunéré, pour la période prévue à l’article 2 du même décret, au moins 50 % des effectifs de chaque institution et administration publique».
Affirmant que les efforts de l’Etat se poursuivent régulièrement pour endiguer la pandémie Covid-19, le ministre a rappelé le plan d’action d’urgence mis en place lors de la réunion du gouvernement tenue début de novembre 2020, lequel s’articule autour de trois (03) axes, à savoir «le renforcement des mesures de prévention dans ses volets sanitaire et sécuritaire, une stratégie de communication plus efficiente et une sensibilisation plus forte envers les citoyens et l’application rigoureuse des mesures coercitives réglementaires».
Outre les mesures prises par le Gouvernement pour réduire les séquelles de la pandémie, nous «espérons que le citoyen fasse preuve de sagesse notamment en ce qui concerne le respect des gestes barrières dans les lieux où le risque de contamination est plus élevé dont les moyens de transport, les locaux et les espaces publics».
A une question sur le vaccin anti-covid, le ministre a indiqué que «ce dernier est tributaire des laboratoires qui se livrent à une course pour mettre au point ce vaccin et le commercialiser», ajoutant qu’ «en dépit de cette rude concurrence, aucun pays n’a réussi, jusqu’à présent, à trouver le vaccin».
Rafik