En marge d’une session de formation sur la protection du patrimoine culturel, Mme Bendouda a précisé que le film sur l’Emir Abdelkader sera « à la hauteur de cette personnalité », avec « un nouveau scénario et de nouveaux producteurs », sans pour autant donner d’amples détails, rappelant l’ancien projet de film annoncé par le ministère en 2013.
La ministre a expliqué que son secteur « ne veut pas laisser le film sur l’Emir Abdelkader en proie aux problèmes financiers et de gestion, comme ce fut le cas avec le précédent projet de film et d’autres films, qui ont fait l’objet de contrôle et d’inspection financière au niveau du ministère ».
L’Emir Abdelkader « est une personnalité universelle et un humaniste ayant transcendé les frontières qui mérite un film digne de son nom », a-t-elle estimé, citant l’exemple du poète polonais Cyptien Kamil Norwid qui « a écrit une Ode à l’Emir Abd El Kader pour avoir sauvé des milliers de chrétiens en Syrie d’une mort certaine ».
L’Emir « n’appartient pas uniquement aux Algériens, mais au monde entier, en ce sens que ses valeurs et sa pensée profondément humaniste avaient traversé les frontières du pays », a tenu à affirmer Mme Bendouda.
« Nous sommes fiers en tant qu’Algériens d’appartenir à sa pensée, ses valeurs, son humanisme et sa lutte acharnée pour l’Algérie ».
La ministre a par ailleurs indiqué que son secteur s’attelle « actuellement à organiser le forum mondial sur la pensée de l’Emir Abdelkader avec l’ouverture partielle de l’espace aérien » sur l’international.
L’Agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC), relevant du ministère de la Culture, et la société de production et de distribution Cinema Libre Studio, établie à Hollywood (Los Angles), avaient signé en 2013 un accord de coproduction pour la réalisation d’un film sur la vie de l’Emir Abdelkader, dont la période de tournage était fixée à 18 semaines, mais qui n’a pas vu le jour.
L’agence avait précisé que le début du tournage de cette œuvre était prévue en novembre 2013, sachant que la réalisation avait été confiée au franco-américain Charles Burnett, avec la participation du réalisateur international américain Oliver Stone, en tant que producteur exécutif.
Le scénario du film avait été coécrit par l’anthropologue et chercheur en histoire de l’Emir et du soufisme, Zaim Khenchelaoui ainsi que le cinéaste et producteur français Philippe Diaz.
aps