Accueilli à l’Opéra d’Alger Boualem-Bessaih, devant un public relativement nombreux, astreint au strict respect des mesures de prévention sanitaire contre la propagation du Coronavirus, le spectacle a été animé par le Ballet de l’Opéra d’Alger et la troupe « Arabesque » de danse, sous la direction de Madame Fatima Zohra Namous Senouci.
Mettant en valeur la diversité et la richesse du patrimoine culturel algérien, les danseurs et les ballerines des deux ensembles ont embarqué l’assistance dans une belle randonnée onirique, à travers un programme prolifique qui a mêlé la narration sur des tableaux de dessin sur sable, à la danse, la musique et au théâtre.
D’une grande densité, le spectacle, a présenté une douzaine de danses brillamment menées par une équipe de danseurs et danseuses « rajeunie », un des nombreux défis relevé avec succès par la directrice du Ballet.
Projetées sur le grand écran de l’Opéra d’Alger, les dessins sur sable soutenaient les narrations d’une voix présente qui annonçait chaque danse dans des textes en prose au lyrisme nostalgique.
Dans des accoutrements variés propres à chaque région, le ballet, soutenu par les sonorités autochtones d’un orchestre traditionnel zorna présent au fond de la scène, a présenté, dans la grâce du mouvement et la beauté du geste, différentes traditions ancestrales des régions, d’Alger, Oran, Constantine, Annaba, kabylie, Aurès, Sud, et Touareg, entre autre.
Racontant la richesse et la diversité culturelle de l’Algérie dans la profondeur de ses us et coutumes, les ballerines et les danseurs des deux formations, ont rendu entre autres danses, la cérémonie de mariage, la préparation du couscous, l’approvisionnement en eau (la danse des jarres), la célébration du printemps, et celle des guerriers qui font la paix et réapprennent à vivre ensemble.
Se basant sur la nécessité d’observer une symétrie de l’espace, l’ensemble des danseurs, pimpants dans leur élégance, se répartissaient de part et d’autre de la scène en nombre égal, pour former ensuite des cercles, des diagonales ou encore des lignes brisées, occupant l’espace scénique dans des figures en pair, hautement esthétiques, que le public a longtemps applaudi.
Durant près de deux heures de temps de belles fresques à plusieurs tableaux, animées par une trentaine de danseurs du Ballet de l’Opéra d’Alger et une douzaine de la troupe « Arabesque », ont donné vie à un spectacle « de haute facture », de l’avis d’un spectateur.
« L’Algérie en Fête », a restitué au public, dans la joie de la célébration du 59e anniversaire de la fête de l’Indépendance et de la jeunesse, la tradition ancestrale de chacune des régions d’Algérie, invitant le public à méditer la beauté de son territoire.
A l’issu du spectacle, Fatima Zohra Namous Senouci, intervenant sous ses deux casquettes de directrice artistique du spectacle « L’Algérie en Fête » et de directeur de l’Opéra d’Alger, a présenté les deux ensembles qui ont animé la soirée, pour inviter ensuite l’assistance à se lever pour la diffusion de l’Hymne national algérien.
Produit par l’Opéra d’Alger, sous l’égide du ministère de la Culture et des Arts, le spectacle chorégraphique, « L’Algérie en Fête » est programmé lundi au Palais de la Culture Moufdi-Zakaria, à Alger.
aps