Le projet de réhabilitation, ou plutôt de rénovation, des stations de téléphérique de la ville d’Oran, tombé à l’eau, au grand dam des usagers et des travailleurs de ce moyen de transport qui servait les résidents du Cap planteur et le site du Mont du Murdjadjo . Ce projet devait être réceptionné, rappelons-le, il y a trois ans, en août 2018 plus précisément. Une opération de rénovation et de mise à niveau a été lancée selon les normes après 07 ans d’arrêt de ce moyen de transport, du fait que la société Suisse Garaventas avait entamé en février 2018,la première phase d’une opération portant sur le renouvellement des équipements et des rames pour une enveloppe financière de 1,380 milliards Da, pour un délai de 15 mois a indiqué Rezouk Bachir dans une déclaration à la presse, malheureusement jusqu’à l’heure actuelle rien n’a été fait. Et la question que tout le monde se pose aujourd’hui à Oran est la suivante : le projet est-il annulé ou tout simplement reporté, conjoncture oblige, financièrement parlant ? En dépit de cette conjoncture certainement défavorable au lancement de projets de cette envergure, les avis des Oranais sur le sujet sont, effectivement, partagés. Il y a d’un côté ceux qui adhèrent audit constat, et d’un autre, ceux qui tiennent toujours au projet, sachant bien que les jeux olympiques méditerranéens sont prévus en juin 2022,et que beaucoup de touristes seront intéressés pour visiter le Mont du Murdjadjo. Peu importe le coût des travaux de rénovation du téléphérique, estiment-ils, il n’est pas question de renoncer à un projet qui sera, sans doute aucun, d’une utilité indéniable pour une ville confrontée au problème récurrent de la circulation routière. Un argument de taille qui peut inciter ceux qui s’opposent à ce projet à réfléchir longtemps avant de se prononcer et dire leur dernier mot. Quoi qu’il en soit, ce projet s’inscrit, selon ses initiateurs, dans le cadre de cette volonté d’impulser et de favoriser l’utilisation des moyens de transport en commun par le citoyen. D’où l’appel, aujourd’hui, à relancer ce projet afin d’assurer une meilleure fluidité de la circulation. Au regard de la qualité des prestations de services accordées par les transporteurs privés qui laisse vraiment à désirer, il faudrait plutôt « miser » sur le tramway et le téléphérique. Il est à souligner que l’activité du téléphérique d’Oran, dont la construction remonte aux années 80, avait été interrompue depuis 2011 pour vétusté des équipements et pannes à répétition. Ce moyen moderne assure le transport des citoyens, visiteurs et touristes à partir de la station située dans le quartier Ennasr (ex Derb) vers les hauteurs du mont Murdjadjo. Le voyage offre une vue panoramique de la ville. En fait, à qui profitent le report ou le gel d’un projet dont l’utilité n’est plus à démontrer ? La question demeure posée. Notons, par ailleurs, que le téléphérique d’Oran est à l’arrêt depuis 11 longues années. Une situation qui continue de susciter moult interrogations au sein de la population Oranaise. Sur ce sujet, nous reviendrons certainement dans nos prochaines éditions.
MH