Le Représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, Amar Bendjama, a exprimé son profond regret après l’échec du Conseil de sécurité à adopter un projet de résolution appelant à un cessez-le-feu immédiat, sans conditions et permanent à Gaza. Il a averti que cet échec aurait des « conséquences dévastatrices pour l’ordre international ».
« Nous avons manqué une nouvelle occasion de faire entendre la voix de la justice et de la paix », a déclaré Bendjama, soulignant que l’Algérie continuerait à œuvrer au sein du Conseil pour obtenir une résolution qui impose un cessez-le-feu dans l’enclave palestinienne. « Ce ne sera pas la dernière fois que le Conseil de sécurité devra traiter la question palestinienne. Nous reviendrons avec plus de fermeté pour exiger une trêve immédiate », a-t-il promis.
Le projet de résolution, soutenu par les dix membres non permanents du Conseil de sécurité, a recueilli 14 voix pour et une contre, celle des États-Unis, qui ont opposé leur veto. « C’est une journée triste pour le Conseil, l’ONU et la communauté internationale », a regretté le diplomate algérien.
Le projet visait à briser le silence qui persiste depuis cinq mois, après l’adoption de la résolution 2735 relative à Gaza. « Ce texte, bien que loin d’être parfait, aurait été un minimum. Il aurait dû nous unir », a rappelé Bendjama, qui a dénoncé la résistance d’un membre permanent du Conseil à toute action concrète. Bendjama a souligné que le blocage de cette résolution constitue un feu vert pour Israël de poursuivre ses actions militaires à Gaza.
« Le message est clair : le génocide peut continuer, et le peuple palestinien peut continuer à souffrir en toute impunité », a-t-il affirmé. Il a également rappelé la solidarité mondiale envers la Palestine, tout en déplorant l’indifférence de certains pays face à cette tragédie.Interrogeant la communauté internationale, il a mis en avant les pertes humaines dramatiques à Gaza, où plus de 44 000 Palestiniens ont perdu la vie, dont 70 % sont des femmes et des enfants. « Combien d’autres devront mourir pour que le Conseil de sécurité agisse ? », a-t-il lancé, évoquant également le nombre croissant d’orphelins et de victimes parmi les journalistes et les travailleurs humanitaires
Bendjama a également souligné l’ampleur de la crise humanitaire à Gaza, où des milliers de personnes sont déplacées et confrontées à la famine. « Des gens sont déjà morts de faim, combien d’autres devront encore souffrir avant que le Conseil ne réagisse ? », a-t-il conclu, déplorant l’inaction face à un conflit où l’impunité des responsables israéliens semble garantie.
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