L’Algérie enregistre une avancée économique notable, marquée par une croissance robuste et des indicateurs encourageants. C’est ce qu’a affirmé Ousmane Dione, vice-président de la Banque mondiale (BM) pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA), ce samedi 7 décembre 2024, lors de son passage à l’émission « Débat politique » de la Chaine 3. « La situation économique de l’Algérie est bonne et saine. Depuis 2021, l’économie algérienne a montré une reprise vigoureuse », a-t-il déclaré samedi à Alger.
Avec un taux de croissance annuel oscillant entre 3,9 % et 4 % après la crise du Covid-19, l’économie algérienne semble stabilisée et en plein essor. Selon Dione, cette dynamique est principalement soutenue par les exportations d’hydrocarbures, auxquelles s’ajoute un effort de diversification économique notable. En témoignent les recettes croissantes hors hydrocarbures et le solde positif de la balance courante depuis 2022. Par ailleurs, les réserves de change de l’Algérie atteignent aujourd’hui l’équivalent de 16 mois d’importations, un indicateur de solidité financière selon l’expert.
Le vice-président de la BM a également salué la maîtrise de l’inflation en Algérie, où les prix restent plus accessibles que dans de nombreux autres pays. « La phase inflationniste a été bien maîtrisée, et les prix sur le marché local sont beaucoup plus abordables par rapport aux niveaux mondiaux », a-t-il souligné. Cette stabilité s’explique en grande partie par les politiques sociales de l’État, qui visent à protéger le pouvoir d’achat des Algériens. « Peu de pays dans le monde peuvent se permettre de tels investissements sociaux dans le contexte actuel », a-t-il ajouté.
Outre les hydrocarbures, l’Algérie montre des progrès significatifs dans plusieurs secteurs, notamment l’agriculture, le tourisme, le numérique et les start-up. L’amélioration des infrastructures et l’ouverture accrue aux investissements étrangers ont également été mises en avant. Dione a tenu à féliciter la qualité des compétences algériennes, notamment dans le domaine énergétique. « J’ai pu constater, à Hassi Messaoud, les performances remarquables des équipes locales sur les champs d’hydrocarbures », a-t-il témoigné. Cependant, il a appelé à un effort accru en matière de communication pour mieux valoriser ces réalisations à l’échelle internationale. « Les progrès algériens, comme ceux réalisés en matière de dessalement de l’eau de mer, méritent d’être davantage médiatisés », a-t-il recommandé.
Le responsable de la BM a également insisté sur le rôle stratégique de l’Algérie en tant que passerelle économique pour le continent africain. Il a invité le pays à renforcer ses échanges économiques et technologiques avec ses voisins pour attirer davantage d’investissements directs étrangers (IDE) et promouvoir la diffusion de la technologie. « Pour l’Afrique, l’Algérie pourrait devenir un moteur de progrès économique et un centre de création d’emplois de qualité », a-t-il prédit, encourageant les autorités à poursuivre leurs efforts.
Dans son dernier rapport, la Banque mondiale a confirmé ces avancées, mettant en avant une croissance économique « diversifiée et robuste » au premier semestre 2024, soutenue par un secteur agricole résilient et une inflation réduite à 4,3 % sur les neuf premiers mois de l’année.
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