Dés l’entame de la campagne, le président du Front de la nouvelle Algérie (FAN), Djamel Benabdeslam, a donné le « la » en affirmant que la participation de sa formation aux prochaines législatives traduisait « son souci de contribuer à l’édification de la nouvelle Algérie et à la préservation de sa stabilité ».
Lui emboitant le pas, le président du Front El Moustakbal, Abdelaziz Belaid, a déclaré que la conjoncture internationale et régionale « requiert de la sagesse et de la clairvoyance pour préserver la cohésion, l’unité et la force de l’Algérie », exhortant les Algériens à se mobiliser pour « faire face aux menaces et complots visant à déstabiliser le pays ».
D’autres partis et candidats ont estimé, pour leur part, que pour faire face aux menaces de « déstabilisation » qui menacent le pays, il faut se rendre « massivement » aux urnes le jour du scrutin.
Le président de Jil Jadid, Soufiane Djilali, a, lors d’un meeting animé à Batna, indiqué que « le changement est inéluctable à travers une participation forte aux élections ».
La participation des citoyens à ce rendez-vous électoral, estime le président du Front national algérien (FNA), Moussa Touati, « contribuera à la construction d’une Algérie unie » et constituera une »réponse à tous ceux qui veulent porter préjudice au pays ».
Dans le même sillage, le président du Mouvement El-Islah, Fillali Ghouini, a affirmé, depuis Relizane, qu’une participation « massive » aux élections législatives du 12 juin, permettrait d’élire un Parlement « légitime et fort » avec des jeunes « nationalistes » et « compétents ».
Pour le parti du FLN, cette échéance constitue « le seul moyen qui permettra au peuple algérien d’exercer sa souveraineté et la démocratie ».
De son côté, le président du FAN a estimé qu’il fallait restaurer la confiance des citoyens pour élire une Assemblée populaire nationale « jouissant de la légitimité et du soutien populaires ».
Le programme électoral du parti Tajamoue Amel al Jazair (TAJ) repose également sur la « restauration de la confiance entre citoyens et le Pouvoir », a souligné sa présidente, Fatma-Zohra Zerouati, lors d’un meeting à Alger, estimant que sa concrétisation n’est possible qu’après » la rupture avec les anciennes pratiques ».
Les candidats indépendants en lice pour les législatives du 12 juin disent, eux aussi, vouloir apporter leur contribution au changement en proposant des programmes de développement dans différents secteurs, en vue d’améliorer les conditions de vie des populations.
Menasri Cheikh, un candidat sur la liste indépendante « Pour les constantes de la Nation », dans la wilaya de Tamanrasset, a dit miser sur l’investissement dans le capital humain à travers « la mise en place d’un cadre juridique et réglementaire, et la création d’établissements de formation en vue d’améliorer les rendements attendus de la ressource humaine activant au sein des institutions publiques et privées ».
Pour Amina Abdelouahab, médecin spécialiste en cancérologie et candidate sur la liste indépendante « Ahrar Dzair », a indiqué que parmi lespoints les plus importants du programme électoral de la liste figure « la contribution à la réforme du système de santé et des prestations hospitalières », à travers la proposition d’un « système juridique approprié ».
Le programme électoral de la liste indépendante « El Djazair Amana », prévoit, lui, « des projets dans tous les domaines qui concernent la vie quotidienne du citoyen algérois », notamment « l’amélioration des soins et des conditions de vie », a souligné le candidat Mourad Abacha.
La liste indépendante « El Hisn El-Matine », quant à elle, focalise sur le secteur économique en préconisant l’amendement de la nouvelle loi sur les hydrocarbures et la révision des lois régissant l’activité économique du pays.
D’autres listes indépendantes, à l’instar de la liste (Najah) de Saida, et (Sawt Chabab Al-Ahrar) dans la wilaya de Mila, font de la relance du secteur de l’investissement, de l’agriculture et du tourisme dans leurs wilayas respectives, leur cheval de bataille au sein de la future Assemblée.
Dans le but d’assurer une campagne électorale sans « dépassements » qui se déroule dans le respect des dispositions du nouveau code électoral, les représentants des partis politiques et des listes indépendantes avaient signé le 18 mai dernier une Charte d’éthique des pratiques électorales », qualifiée par le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), Mohamed Charfi, de « règles d’éthique devant régir l’action politique ».
APS