Le discours prôné par les partis, listes et mouvement cadre ainsi avec l’orientation des pouvoirs publics qui veillent à renforcer le développement dans les zones d’ombre au niveau national, ce qui permettra inéluctablement à ce dossier d’avoir un appui important par les prétendants à prochaine Assemblée populaire nationale (APN).
Ainsi, les formations politiques concourent toutes à « assurer une vie digne au citoyen algérien », jugeant que le développement du logement, du transport, de l’énergie, l’enseignement et la santé dans les zones enclavées et déshéritées du pays sont des vecteurs pour la création de la richesse, et l’amélioration partant de la croissance dans ces régions.
Dans ce cadre, le Mouvement Ennahda estime que les conditions d’une vie décente pour les citoyens sont le cœur de la politique sociale adoptée, et que les citoyens sont égaux en matière d’accès aux richesses du pays en dépit de la localisation du citoyen, son idéologie ou son appartenance politique.
Le mouvement plaide ainsi pour le développement des zones d’ombre à travers l’adoption d’une politique sociale soucieuse des catégories les plus démunies, outre la révision de la politique de soutien du pouvoir d’achat, l’élaboration d’une politique nationale équitable dans le domaine de la santé, et la préservation de la gratuité des soins et de l’enseignement.
Il appelle également à la mise en place d’un plan national efficient de lutte contre les fléaux sociaux à travers l’implication des jeunes et des catégories vulnérables dans le développement.
Le Mouvement Ennahda propose, à cet égard, de développer le Fonds de la Zakat en tant qu’outil permettant d’assurer l’entraide sociale, et de formaliser l’opération de wakf qui peut être un vecteur de développement des secteurs de l’enseignement, de la santé et de l’agriculture.
De son côté, le parti du Front de libération nationale (FLN) mise sur le renforcement du développement durable dans les zones d’ombre, les régions frontalières et le grand Sud afin de concrétiser la sécurité sociale et faire face aux dangers extérieurs. Il préconise aussi d’accorder un intérêt particulier aux spécificités naturelles et humaines, à la réalisation et au développement des infrastructures de manière à garantir les conditions d’une vie décente et éliminer les problèmes socioéconomiques et sécuritaires dans les zones frontalières.
Le FLN compte utiliser les mécanismes idoines pour intégrer les habitants des zones d’ombre et des régions frontalières, en captant et en qualifiant les jeunes pour leur permettre de construire leur avenir en toute liberté.
La dignité du citoyen: responsabilité de toutes les alliances politiques
Pour sa part, la liste « El Hisn El Matin » de la wilaya d’Ouled Djellal considère que la dignité du citoyen est la responsabilité de toutes les alliances politiques, appelant à permettre au citoyen d’accéder aux conditions d’une vie décente dans sa patrie, notamment pour l’habitat ou le travail à travers un salaire ou un revenu grâce à des facilitations étudiées par l’Etat.
Cette liste ambitionne d’aider les zones d’ombre dans la résolution des problèmes liés aux réseaux d’énergie, d’eau ou d’assainissement, outre l’organisation de sessions de formation dans les régions rurales à travers les unions professionnelles ou de jeunes.
Convergeant dans le même sens, la liste « El Wafaa Bil Aahd » de la wilaya de Boumerdes, appelle à assurer les conditions d’une vie digne au citoyen algérien en identifiant les problèmes auxquels il se heure pour lui permettre d’accéder à ses droits socioéconomiques.
Elle dit appuyer les efforts de l’Etat pour la concrétisation des programmes de développement durable dans les régions frontalières, et l’accompagnement des mécanismes de développement et de planification territoriale, notamment dans les domaines de l’habitat, de la santé et de l’enseignement.
Le parti Sawt-Echaab insiste, lui, sur l’importance d’œuvrer pour garantir une répartition équitable des projets de développement dans le Sud, les Hauts-plateaux et le nord, la numérisation des collectivités locales, la généralisation de la décentralisation à travers toutes les wilayas et dans tous les domaines, tout en veillant à prendre en charge les préoccupations des citoyens.
Pour cette formation politique, il est important de conférer davantage de prérogatives aux élus du peuple pour contrôler l’action de l’Exécutif au niveau local et national, et participer dans la détermination des plans de développement par le biais d’amendements profonds dans les lois relatives à la commune et la wilaya.
Le Parti de la liberté et de la justice (PLJ) a fait de la réalisation de l’équité sociale un objectif fondamental qu’il œuvrera à concrétiser en veillant à assurer une répartition équitable du revenu national entre les citoyens et entre les différentes régions du pays.
Jugeant donc impératif de permettre aux citoyens de bénéficier de la production et d’assurer une égalité des chances en matière d’accès à l’essor social, le PLJ entend œuvrer pour réduire la pauvreté, encourager l’investissement dans les régions enclavées et rurales, et garantir une répartition équitable des opérations de développement.
Le PLJ compte user des moyens législatifs et légaux pour assurer la couverture sanitaire, l’enseignement, l’habitat, et le transport dans les différentes régions marginalisées au Nord, dans les Hauts-plateaux et au Sud.
aps