L’émir du Qatar reçu par J. Biden, à la maison blanche : Le dossier du gaz en toile de fond.

Joe Biden a reçu, hier, l’émir du Qatar, solide allié de Washington, avec en toile de fond la sécurité gazière de l’Europe, liée au conflit autour de l’Ukraine, entre autres questions diplomatiques et commerciales.
La Maison-Blanche a indiqué que le Président américain avait déjà rencontré le cheikh Tamim ben Hamad al-Thani lorsqu’il était le vice-président de Barack Obama, et que par ailleurs il s’était entretenu avec lui l’été dernier pour le remercier du rôle crucial joué par le Qatar dans l’évacuation des Américains et de leurs alliés d’Afghanistan.
Il sera question lors de leur rencontre d’“assurer la stabilité de l’offre internationale d’énergie”, selon la présidence américaine, au moment où Washington et les Européens cherchent des alternatives si jamais le gaz russe venait à manquer, en cas d’attaque de la Russie contre l’Ukraine.
L’Émirat du Golfe détient d’immenses réserves et il est le premier exportateur mondial de gaz naturel liquéfié (GNL, ou LNG pour l’acronyme en anglais).
Une haute responsable de l’administration Biden s’est toutefois refusée à livrer le moindre détail sur ce sujet délicat lors d’une conférence de presse dimanche, soulignant que les États-Unis discutaient avec plusieurs fournisseurs.
“Des négociations sont en cours pour rediriger des livraisons de gaz prévues pour les marchés asiatiques vers l’Europe si le président russe, Vladimir Poutine, interrompt les approvisionnements vers l’Europe occidentale”, a déclaré à l’AFP un responsable qatari avant la rencontre.
“Mais le Qatar n’a pas de baguette magique pour répondre aux pénuries de gaz en Europe”, estime Bill Farren-Price, directeur du cabinet de conseil en énergie Enverus. L’Émirat est au maximum de ses capacité s de production et il doit honorer déjà des contrats à long terme avec l’Asie.
La visite sera néanmoins l’occasion pour ce pays, qui abrite une grande base américaine, d’affirmer sa posture de solide soutien des États-Unis dans la région.
“Ils veulent se positionner sur ce créneau d’allié stratégique le plus important pour les États-Unis dans le Golfe, indique à l’AFP, Andreas Krieg, professeur au King’s College de Londres.
La haute responsable de la Maison-Blanche a loué dimanche le rôle “très important” joué par le Qatar après le conflit de mai 2021 à Gaza, pour apporter de l’assistance au territoire palestinien.
Elle a aussi souligné que “l’Émirat avait vraiment été aux côtés des États-Unis dans la lutte contre le terrorisme en général et contre le groupe État islamique en particulier”.
Lors de leur entretien, il devrait être question de ces questions de sécurité régionale, ainsi que des négociations autour du nucléaire iranien. Mais les sujets économiques et commerciaux ne seront pas oubliés. Le Qatar est un gros acheteur d’armement américain et un client majeur de Boeing.
L’Émirat avait dit en novembre préparer une commande de gros avions cargo et signalé son intérêt pour une version fret du 777X, le futur long courrier de l’avionneur américain. Il en deviendrait dans ce cas le tout premier client.
AFP.
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