L’enjeu des binationaux dans l’élection présidentielle française de 2027

Tous les prétendants sont en ordre de bataille de l’élection présidentielle de 2027, mais sans l’avouer et concentrent toutes leurs énergies avec leurs états-majors officiels et officieux, en se lançant dans la bataille avec tous les moyens disponibles. Les précédentes élections nous enseignent que la marge entre le vainqueur et le vaincu tourne autour de 1 à 2% des voix exprimées (sauf celle de Jacques Chirac et Jean-Marie Le Pen).
Un simple calcul rudimentaire nous permet d’évaluer qu’avec 69 millions d’habitants et quelques 30 millions de votants potentiels. Entre 3 à 4 millions de voix peuvent faire basculer l’élection présidentielle vers l’un ou l’autre des candidats arrivés au second tour ! Retenons bien ce chiffre indicatif, car la réalité est certainement plus complexe (courants politiques, abstentions, atavismes, situation économique, âge des votants…).
Évalués entre 5 et 6 millions, les binationaux d’origine algérienne, en France, représenteraient quelque 3 à 4 millions de votants potentiels lors de l’élection présidentielle de 2027, ce qui peut faire la différence et mener à la victoire le candidat qui pourrait capter cet électorat ! C’est tout l’enjeu des prochaines élections présidentielles et celles à venir, ce qui explique, en partie, la politisation à outrance du dossier des flux migratoires et en particulier du cas spécifique des algériens.
Tous les états-majors politiques sont parfaitement conscients de cette réalité politico-démographique et de son impact sur les élections en général et celle présidentielle particulièrement. Certes, l’homogénéité du vote des binationaux n’est pas assurée et certains voteront pour la droite et même l’extrême-droit, mais en général, comme dans toutes les minorités de par le monde, ces catégories votent pour des candidats porteurs d’idées de gauche.
En fait, il semblerait, que pour les élections de 2027, le candidat qui aura le plus de chance de l’emporter se situerait au centre plutôt gauche, même s’il ne jouit pas d’un appareil politique (parti) solide et financièrement robuste.
Les relations algéro-françaises ont de tout temps évolué en dents de scie, avec des périodes de coopération, de confiance voire de fraternité, suivies de périodes de crispation, de suspicion et de conflits et celle actuelle n’est ni plus ni moins inédite.
Par contre, elles différent des autres par le poids des voix qu’elle représente et qu’elle représentera de plus en plus, dans l’élection présidentielle de ce pays, ce qui fait dire à certains que « les relations algéro-françaises relèvent à la fois de la politique intérieure et extérieure de la France » et j’ajouterais, pour ma part, pour l’Algérie réciproquement !
C’est à travers ce prisme qu’il faut analyser les dérapages de la crise actuelle et la violence, à peine voilée, des prises de position d’hommes politiques et des médias contrôlés par des magnats de la finance. Il faut donc s’attendre à une montée en puissance des discours haineux et des attaques tous azimuts contre notre pays et ses intérêts bien compris, jusqu’en 2027.
La droite dure et l’extrême-droite ont une chance historique d’emporter la présidentielle à condition de maintenir ce discours de peur et de haine et de le durcir pour arriver à ses fins politiques. Le centre et la gauche ne peuvent prétendre à la victoire que dans la mesure où ils s’unissent sur un programme minimum, ce qui n’est pas évident. Durant cette période, l’Algérie comptera les points !
Les relations algéro-françaises ne peuvent se concevoir que dans la mesure où elles s’inscrivent dans le moyen et long terme, de manière à transcender les vicissitudes diverses et variées que nous impose le court terme.
Libérée des besoins de financement et de sa dette extérieure, notre pays dispose d’immenses opportunités d’investissement dans tous les domaines et notamment dans les mines, les infrastructures, l’industrie, l’agriculture, le tourisme… et autres filières technologiques.
La France peut profiter de ces opportunités, dans le cadre de la concurrence, de manière à tisser des relations fécondes, en dehors de toutes enchères xénophobes et d’attitudes passéistes que dicte le narratif du moment. Si la France se laisse déborder par les faits divers du moment, d’autres pays n’hésitent pas à occuper la place qu’elle avait. Elle ne pourra s’en prendre qu’à elle-même.
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