L’enjeu des collectivités locales : Revenir aux PCD

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L’enjeu des collectivités locales : Revenir aux PCD

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L’enjeu des collectivités locales : Revenir aux PCD - Réveil d'algérie

Succès des PCD et des plans spéciaux.

Après le mouvement partiel du corps des walis, c’est au tour de celui des chefs de Daïras, que le Président vient d’effectuer. Ce mouvement partiel montre à l’évidence que le Président n’est pas satisfait du travail entrepris par le collectivités locales. Lui qui a fait toutes ses classes au sein de ces administrations décentralisées, il en connait les moindres coins et recoins. Or, durant plusieurs décennies les plan communaux de développement (PCD) avaient été considérés comme une alternative au développement local puis ils ont été démantelés sans bilan ni évaluation sérieuse, pour des raisons occultes malgré le succès des programmes spéciaux, qui ont transformé durablement les espaces récipiendaires et créé une dynamique de développement durable. Cette décision répondant à des considération douteuses, va avoir pour conséquence de creuser davantage l’écart de développement inter-wilaya, jusqu’à arriver à la découverte, dernièrement, de « zones d’ombres » et la décision d’effacer les signes les plus apparents (routes, eau, électricité, gaz, école, centre de soins…)

Les zones d’ombres sont de retour.

Ce que nous appelions de nos vœux, depuis plusieurs décennies, semble se concrétiser par le Président de la République à l’occasion de la tenue de la rencontre gouvernement Walis, dernièrement. En d’autres termes, il s’agit du retour aux programmes spéciaux, ce qui nous renvoie aux « plans spéciaux » des années soixante, lancés, à Tizi-Ouzou, Tlemcen, Saoura…, pour tenter d’atténuer les écarts de développement entre les Wilayas riches et celles pauvres, de manière à ancrer l’aménagement du territoire comme variable fondamentale dans la politique économique. Cette initiative gagnerait en pertinence si elle venait à être rééditée dans d’autres régions identifiées comme ayant des retards de développement importants par rapport aux autres régions, avec des outils spécifiques (comptes spéciaux du Trésor) à décaissement rapide pour le financement des projets retenus, en marge des actions de développement classiques. Certes, cette décision éminemment politique va susciter des polémiques et chaque région va prétendre émarger à cette manne additionnelle et afin de mettre fin à cette polémique, une définition très stricte, des critères d’évaluations des niveaux de développement, doit être établie, de manière à ne pas paraître « avantager » une région sur une autre.

Création de dynamique de développement.

L’avantage des plans spéciaux de développement, c’est qu’ils produisent des synergies spécifiques au développement régional, avec une rentabilité économique et sociale immédiate, par rapport aux programmes nationaux dont la maturité est à moyen et long terme. Une définition de la région doit également faire l’objet d’une prise en charge au niveau de la commission chargée de réviser le code communal et de wilaya, afin de clairement différencier le concept de région de celui du régionalisme et développer la solidarité entre les différentes régions, ainsi que son caractère spécifique (montagne, steppe, plaine, désert, hauts-plateaux, littoral…). Bien attendu le facteur humain est décisif, ce qui requière une évaluation objectif des cadres des collectivités locales et les deux mouvements entrepris, en sont une des conséquences. Il est donc urgent de charger une commission pluridisciplinaire pour construire des programmes spéciaux de développement, en marge des programmes classiques, pour impulser l’aménagement du territoire, pour le rattrapage des écarts de développement, entre régions.

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