Il me souvient que mon ministre des finances de l’époque, Abdelkrim Harchaoui m’avait demandé de l’accompagner à l’inauguration de la création de la Bourse d’Alger. Une ancienne structure des galeries algériennes transformée en siège de la bourse. Ce que j’avais refusé, considérant qu’il s’agissait d’une coquille vide et que les conditions n’étaient pas réunies, à l’époque, pour l’entrée en fonction d’une pareille institution financière ! Il me répondit « subtilement » qu’i s’agissait plus du « démarrage d’un centre de formation » plutôt que d’une véritable bourse.
Après plusieurs années de fonctionnement avec un moulin public (El-Riad-Est), un hôtel public (El Aurassi) et une entreprise pharmaceutique publique (Saïdal), toutes contraintes d’y entrer et une entreprise privée d’assurance, le moins que l’on puisse dire c’est qu’il s’agit d’un fiasco programmé, au regard du coefficient de capitalistique de la Bourse d’Alger ou bien que la formation, dévolue à cette institution financière, a été pour le moins inappropriée. L’un dans l’autre, l’Algérie peut s’enorgueillir d’avoir sa Bourse, à l’instar de tous les autres pays !
Absence d’une politique cohérente du financement de l’économie, soulignée à plusieurs reprises par tous les ministres des finances dans leurs différentes interventions. Absence de monétique et fontionnement archaïque du fait de l’absence de la notion même de banque universelle. Absence de développement de produits financiers spécifiques pour tous les secteurs et le renforcement du réseau d’agences bancaires sur tout le territoire et à l’étranger. Voilà trois éléménts qui feront que les pouvoirs monétaires successifs vont procéder à une fuite en avant par la privatisation et la numérisation, en lieu et place d’une politique monétaire et financière innovante et efficace.
Ce n’est certainement pas en privatisant une institutions bancaire publique (CPA) que le problème du financement de l’économie sera résolu, bien au contraire. Une trentaine de banques et établissements financiers privés existent sur la place d’Alger. Quel est donc l’objectif de privatiser une banque publique ?
L’inefficience du financement de l’économie réside dans l’analyse et le calcul des risques et dans l’accompagnement des entreprises publiques et privées par un réseau bancaire professionnel et introduisant la monétique. A l’heure où, la tendance mondiale, du secteur monétaire et financier est à la concentration (trust), de manière à créer des surfaces financières conséquentes pour financer l’investissement et l’exploitation des entreprises, notre pays rame en sens inverse pour créer des « banques spécialisées » (CNEP-Banque). Dans moins d’une année, elles auront démontré l’inefficacité de leur naissance et des objectifs fixés. La réforme du système monétaire et financier public réside dans la fusion des banques publiques, en deux grands groupes homogènes. Deux holdings prenant en charge tous les secteurs économiques, avec des affectations de ressources, en fonction des politiques économiques fixées par l’État.
De la gestion des banques publiques
Les gestionnaires des banques publiques ( AG et Conseil d’Administration) doivent-ils appliquer les articles du code de commerce, du code pénal, de la loi 90-10 relative à la monnaie et au crédit et les directives de la Commission bancaire de la BA ou les déclarations verbales de tous les ministres qui ont défilés ?
Devant un juge d’instruction, la réponse est vite trouvée et les peines évidentes, d’autant que pèsent en plus sur leur tête l’article 421 du code pénal, relatif à la « mauvaise gestion ». Un large couffin où on peut tout mettre et que la dépénalisation du risque de gestion n’est toujours pas en vigueur !
Le financement de l’économie et des secteurs (logement, agriculture, PME-PMI…) se réalise par une simple résolution de l’Assemblée générale des actionnaires des banques publiques (représentée par le ministre des finances, actionnaire unique), qui mande la Direction Générale de réserver une partie de ses engagements dans tel ou tel secteur, jugés stratégiques par les pouvoirs publics.
C’est donc un nouveau paradigme qui doit être introduit dans la réforme du système monétaire et financier.
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