Dr Mourad GOUMIRI.
Enfin, le mot est lâché, les binationaux seront les ponts féconds qui construiront les relations bilatérales entre nos deux pays dans le futur proche. C’est, en tout cas, ce que propose le Président E. Macron au Président A. Tebboune, dans son allocution, à son arrivée à Alger. Plus de refondation, plus de normalisation mais une mobilisation des énergies des binationaux pour construire notre avenir conjoint. Forte de quelque deux millions de personnes, la communauté des binationaux est un enjeu stratégique pour la politique extérieure et intérieure de la France, à moyen et long terme. Pour l’instant distribuée dans différents courants politiques français, elle n’en demeure pas moins un enjeu de politique intérieure, par son pouvoir de vote dans les divers scrutins (présidentiel, parlementaire et communal) qui structurent l’État français. Cette donnée n’a pas échappé aux politologues français qui, armés de leur calculette, sondent et analysent, les intentions de vote, à chaque élection.
Les états-majors politiques français ont toujours perçu cette donnée socio-politique incontournable mais se sont bien gardés de l’avouer publiquement. Or, quand on sait, que les élections se jouent à un ou deux points, soit à deux ou trois millions de votants, il est clair que pour celles qui se dessinent, dans les deux ou trois ans à venir, c’est le poids relatif, du vote des binationaux, qui arbitrera ces dernières. C’est donc clairement un enjeu de politique intérieure française ! Pour ce qui concerne la politique extérieure, de la France, s’adosser sur les binationaux pour réaliser des projets économiques gagnant-gagnant, est d’une importance capitale car l’Algérie ne peut pas être insensible à cette coopération particulière, à l’instar des autres pays qui organisent leur communauté extérieure en la forme de lobbies (libanais, israélien, arménien, moyen-oriental…).
Dans les équations possibles, les binationaux vont peser de plus en plus dans la vie politique, économique et sociale de nos deux pays, c’est le sens de l’histoire et c’est ce qu’à très bien compris E. Macron, qui n’a plus d’enjeu politique personnelle mais qui entend bien marquer de ses empreintes son dernier mandat et si possible, participer à la bataille de sa succession. Notre pays, quant à lui, peut tirer profit de cette situation inédite et consolider cette position en la forme du « cheval de Troie », pour s’imposer comme un acteur incontournable, dans le bassin méditerranéen et en Afrique subsaharienne, s’il intègre cette donnée comme élément fondamental de sa politique extérieure. Les trois jours d’E. Macron en Algérie ne suffiront pas à achever la construction de cette politique innovante mais ils peuvent constituer le début de sa réalisation.
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