Selon la réglementation de la Banque d’Algérie, en vigueur, l’achat de licences, de franchises, de brevets et d’entreprises étrangères, est interdit dans notre pays, pour des entrepreneurs privés ? D’un autre côté, au dernier séminaire relatif au transfert de technologie, organisé par l’INESG, dernièrement, les experts ont tous soulignés l’importance d’acquérir les technologies pour compter parmi les pays émergents ! Comment organiser ce transfert ? La naïveté totale indiquerait que les pays titulaires de haute technologie vont nous l’offrir gratuitement, ce qui me parait inconcevable. Il y a donc un dilemme dans les stratégies publiques dans ce domaine pour récupérer des technologies non produites par notre pays.
En attendant que nos universités, nos centres de recherche, nos chercheurs indépendants, produisent de la technologie, commercialement vendable, il faut bien se rendre à l’évidence et acheter celles produites par les autres pays. Ces acquisitions sous différentes formes permettront la création d’entreprises et la mise sur le marché de produits réalisés sur notre sol. De même, pour l’achat d’entreprises étrangères à l’extérieur, de notre pays peut avec un bilan devises nul ou positif à termes, doit permettre ces transactions mais veiller à ce que ces transferts ne se transforment pas en une opération illégale d’exportation de devises. Aujourd’hui, seules quelques entreprises publiques sont autorisées à le faire, comme dans le cas de la raffinerie italienne d’Augusta, qui a fait couler beaucoup d’encre mais qu’à la lecture de son dernier bilan, a réalisé un bénéfice de plusieurs millions d’US$ au profit de Sonatrach ! Ne peut-on pas imaginer qu’une entreprise privée puisse arriver à ce même résultat ?
Encore un tabou à faire tomber dans notre législation qui interdisait, il n’y a pas si longtemps, qu’une entreprise privée algérienne investisse dans le secteur des hydrocarbures (amont et aval), dans celui du transport aérien et maritime, dans la banque…
Les archaïsmes et les pesanteurs ont la vie dure et sont très difficiles à éradiquer, même si en apparence il y a une volonté d’ouvrir notre économie à l’international. Combien de temps encore allons nous subir la loi des habitudes rentières.
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