Les chiffres de la BM que les autorités économiques devraient examiner attentivement

Le rapport que la Banque mondiale vient de publier nécessite une attention particulière de la part des autorités économiques dans sa partie critique de l’évolution de l’économie algérienne, la partie élogieuse étant à consolider.
En effet, ce rapport est exigeant dans la mesure où il décrit des situations réelles dans le cadre d’une conjoncture internationale instable et notamment sur les cours des hydrocarbures qui ont pris une tendance à la baisse depuis le premier trimestre 2025.
Ces effets sur notre balance des paiements et nos réserves de change vont être importantes si on ne prend pas les mesures nécessaires pour anticiper cette situation prévisible et notamment en matière d’importations de biens et services.
Les deux chiffres à retenir, du rapport de la BM sur l’état de l’économie nationale, sont ceux de la dépendance aux hydrocarbures avec un volume de 70 % des recettes d’exportation et 43 % des recettes budgétaires en 2025.
Même si les analystes diront que les hydrocarbures représentaient il y a dix ans 85% des recettes d’exportation et plus de 60 % des recettes budgétaires, personne ne peut le nier. Mais l’examen strict des exportations hors hydrocarbures nous dévoile que les produits exportés sont à très fort contenant d’hydrocarbures (ciment, engrais, acier, plastiques…).
En d’autres termes, les objectifs de diminution de la dépendance aux hydrocarbures à 50 % ne seront pas atteints de sitôt et qu’il faut envisager de sérieuses réformes structurelles pour prétendre la changer le cours de la situation.
Une des politiques à mettre en œuvre, c’est la diversification de notre économie doublée d’une politique de substitution aux importations, plus facile à dire qu’à faire ! En effet, ces deux politiques, à faire évoluer en parallèle, nécessitent un programme à moyen et long terme, avec des déclinaisons annuelles, pour concrétiser les mesures prises et évaluer à chaque étape les contraintes qui obstruent cette dynamique.
Cette politique doit avoir pour objectif de réduire le déficit des comptes publics et de contenir la dette publique intérieure (48,5 % du PIB). En outre, elle devrait ralentir l’épuisement du Fonds de régulation des recettes (FRR) qui a atteint les 20 milliards d’US $ soit 7,4 % du PIB.
L’amélioration de la productivité et l’orientation de l’emploi vers les secteurs productifs, notamment privés, devront permettre de réduire la dépendance aux finances publiques, financées par le déficit et accroître les capacités de résilience de notre économie.
Le rapport souligne que l’économie mondiale est entrée dans une zone de turbulences et qu’elle se traduit par une volatilité importante et imprévisible. Cette situation requiert une vigilance accrue en matière de dépenses publiques pour amortir les chocs violents qui risquent de se produire. A bon entendeur salut.
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