« Les États-Unis d’Europe », une utopie ?

L’idéal européen, conclu à travers le traité de Rome de 1957 (CECA), s’éloigne de plus en plus, sauf que la guerre en Ukraine met à nu l’incapacité des pays européens à conserver leur souveraineté en matière de sécurité et de défense.
D’abord pour des raisons internes, le traité de Lisbonne a été signé aux forceps, par les pays membres, comme d’ailleurs celui de Maastricht (la monnaie unique) et Schengen (frontières uniques) puisqu’il est large majorité les électeurs, et que le Royaume-Uni est sorti de l’UE. Chaque pays avait sa propre conception de la construction européenne et surtout de sa place respective dans cette cosmogonie géopolitique.
Les arguments idéologiques et politiques se sont « échangés » contre des aides multiformes pour les pays les moins développés qui ont finalement cédé aux injonctions du couple franco-allemand, véritable moteur de cette union.
Dès la fin de la Seconde Guerre mondiale et l’entrée dans la guerre froide, les Européens se sont débarrassés du problème de leur sécurité et de leur défense, en le confiant aux Américains, à travers l’Otan et son fameux article 5.
Afin de faire barrage à la contamination communiste, les USA ont accepté le deal en prenant en charge tous les frais récurrents de cette politique, y compris en Asie du Sud-Est. Les Européens ont joui de 60 ans de paix chaude et rattrapé leurs retards économiques et financiers pour devenir, à un moment donné, les concurrents des USA sur le marché international.
Afin de sanctuariser la construction européenne et de la rendre irréversible, les pays de l’UE ont accéléré son élargissement, même pour les pays qui ne remplissaient pas les conditions minimales, et notamment les ex-pays de l’Est. Cette politique à marche forcée va avoir l’avantage de consolider l’union, mais l’inconvénient de devoir tenir compte des désidératas des nouveaux venus.
À ce niveau également, des marchandages exigus et des chantages à peine voilés, vont voir le jour dans les alcôves du siège de l’UE. Les problèmes majeurs (défense et sécurité, fiscalité, concurrence déloyale, migration…) vont être mis sous le tapis pour éviter l’implosion de l’UE et pousser à plus d’Europe. La guerre en Ukraine va mettre à nu les contradictions intra-européennes et les exacerber.
Abusée par les accords de Minsk I et II, la Russie n’avait d’autres possibilités que de se tourner vers l’Est, c’est-à-dire vers la Chine et l’Inde, ses pays frontaliers et de se déconnecter de l’Occident, non sans prévenir les pays de l’OTAN qu’elle n’acceptera pas un autre rapprochement des frontières otaniennes jusqu’à ses frontières.
Le reste est connu, le confinement otanien de la Russie, développé par les néoconservateurs américains, conjugué à la haine viscérale britannique, du premier ministre, B. Johnson, a fait le reste, autrement dit, pousser la Russie à la guerre qu’elle ne pouvait que perdre ! Il semble bien que la nouvelle administration américaine remette en cause cette vision géopolitique et, bien au contraire, se propose de faire revenir la Russie dans le giron occidental pour l’éloigner de la Chine qui reste l’ennemi ultime des USA. Cette politique se discute actuellement en Arabie saoudite et semble obtenir des résultats probants.
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