Dr Mourad GOUMIRI.
Les déclarations et les mesures officielles, en matière économique, ont axé leurs orientations sur l’exportation hors hydrocarbures, comme levier vital, pour sortir, à terme, de la dépendance aux hydrocarbures. Cette politique a commencé à porter ses fruits, puisque le niveau de 7 Milliards d’US$ affiché comme objectif, même s’il n’a pas été encore atteint, se concrétise petit à petit, en atteignant, actuellement, quelques 5 Milliards d’US$. En entrant dans le détail, les produits les plus exportés demeurent ceux de l’industrie de base, comme le ciment, l’acier et les mines. Mais il y a également les produits de l’agriculture et notamment les fruits et légumes, ainsi que les produits issus de l’agro-industrie. C’est à cet endroit, qu’une contradiction intervient, dans la politique économique et financière, des pouvoirs publics, avec la récente décision d’interdiction des exportations de certains produits agroalimentaires et notamment ceux importés et subventionnés et qui connaissent une certaine rareté, intentionnelle ou réelle, sur le marché national. L’équation à résoudre semble être celle qui consiste à choisir entre l’exportation et le marché intérieur, tout en se posant la question de savoir quels sont les mécanismes qui les ont mis en contradiction ? En effet, le taux de change du Dinar, qui ne cesse de se détériorer, rend très attractifs les exportations et incite les producteurs à exporter plutôt que d’écouler leur production sur le marché national. Peut-on le leur reprocher, d’autant que les orientations des pouvoirs publics les incitent dans ce sens ? L’élément pervers, dans cette équation, c’est le fait que des intrants pour la production de ces produits éligibles à l’exportation sont fortement subventionnés, ce qui rend l’opération « blanche » pour la balance des paiements même si elle reste lucrative pour les exportateurs. La satisfaction de la demande nationale, en produits agroalimentaires de base, est une priorité indiscutable pour les pouvoirs publics mais les exportations également, c’est donc dans le problème des subventions que la solution doit être recherchée et nulle part ailleurs. La discrimination entre objectifs stratégiques et leur hiérarchisation, doit être de rigueur, pour assurer la cohérence globale du système économique et social que les pouvoirs publics souhaitent mettre en place, faute de quoi, ils continueront à accroitre les contradictions.
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