Dans son rapport annuel sur le groupe Sonatrach de 2022 (commandé par qui ?), le cabinet spécialisé dans les analyses financières Finabi Conseil, recommande à cette entreprise publique de créer une « banque d’investissement » rien que cela !
Pour rappel, j’avais il y a plus de vingt ans, traité la restructuration organique de Sonatrach dans les années 80, d’une « opération criminelle », ce qui dit en passant m’a valu d’énormes problèmes pour ma carrière. En effet, découper la Sonatrach en plusieurs entreprises pour le même métier (Engtp, Engbc, Naftal, Naftec, Enip, Ensp, Entp, Enact, Sarpi, Sipex Tassili airlines, Engeo…) relevait d’une entreprise de destruction des synergies et des cohérences, nécessaires voire vitales pour la Sonatrach, dans une économie mondialisée, en pleine restructuration et où le maître-mot était à la concentration et à la fusion des grandes entreprises pétrolières et gazières, de manière à construire de grandes surfaces financières et d’ingénierie, pour répondre aux besoins du marché mondial, en pleine expansion. Malheureusement cette opération a été mise en œuvre et Sonatrach en paie les conséquences jusqu’à présent ! Le retour à la raison, ayant prévalu après plusieurs années, le « Groupe Sonatrach » a été créé et devait entreprendre l’opération inverse, à savoir, la filialisation des anciennes entreprises, issues de Sonatrach, opération pas totalement achevée à ce jour.
D’une dérive à l’autre, la Sonatrach d’aujourd’hui est actionnaire (participations) dans pratiquement tous les secteurs (agriculture, sport, mines, transport, formation, industries, services, infrastructures, assurances, santé…), au lieu de se concentrer sur ses principaux métiers et de leur maîtrise.
Le dernier bastion à investir selon Finabi est celui de la banque, sur la base d’une analyse financière juste mais aux conclusions fausses voire erronées. En effet, c’est la BEA qui, historiquement, a été le banquier de la Sonatrach, ce qui fait dire, aux rédacteurs de ce rapport, que « les dépôts à vue de Sonatrach représentent 31% de la totalité des dépôts à vue du secteur bancaire algérien », toutes banques confondues.
Il n’en fallait pas plus, pour ce cabinet Conseil, pour qu’il suggère à Sonatrach de « créer une banque d’investissement » ! Les entreprises internationales ExxonMobil, Shell, BP, Total… ont-elles créé leur propre banque ? A quelle fin et pour quels objectifs ? « L’apport de cette banque pourrait aider l’Algérie à s’affranchir de la dépendance aux hydrocarbures », soutient-il.
C’est incroyable, on n’en croit pas nos yeux, notre pays après 60 ans d’indépendance avec tous ses cadres, n’a pas détecté cette merveilleuse possibilité ! Je me contenterais de rappeler aux rédacteurs du rapport, ce vieux dicton plein de bon sens « qu’à chacun son métier et les vaches seront bien gardées ».
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