Face aux augmentations des prix des produits de large consommation, souvent injustifiées, le ministère du Commerce réagit en préparant un texte permettant de plafonner les marges bénéficiaires. Kamel Rezig, qui en fait l’annonce, promet que les dispositions qui y seront prises assureront le juste équilibre entre les intérêts des consommateurs et ceux des commerçants. Certains d’entre eux pratiquent des marges bénéficiaires allant de 100% jusqu’à 200%, dit-il.
Nawal Imès – Alger (Le Soir) – Anarchiques, souvent totalement incohérentes, les augmentations des prix des produits largement consommés est récurrente. Au nom de la liberté du marché, les prix fluctuent sans qu’aucun mécanisme puisse les contrôler. Le ministère du Commerce réagit et évoque la préparation d’un texte de loi permettant de plafonner les marges bénéficiaires des commerçants.
Kamel Rezig explique cette démarche par la volonté de mettre un terme à des pratiques mises à nu par les opérations de contrôle puisque, dit-il, ces dernières « ont révélé des pratiques auxquelles s’adonnent certains commerçants qui se permettent des marges bénéficiaires de 100%, voire 200% dans certains cas ».
Le texte en préparation obligera, selon les dires de Rezig, « les commerçants et les agriculteurs à vendre leurs produits avec des marges raisonnables, prenant en ligne de compte leurs intérêts commerciaux et le pouvoir d’achat des citoyens».
Il intervenait jeudi soir sur les ondes de la Radio nationale, tout en tenant à préciser que son département ministériel « s’attellera, à travers ce projet de loi, au plafonnement des marges bénéficiaires et pas les bénéfices » pour, dit-il, lutter contre la spéculation illicite, le monopole et la flambée des prix. Des pratiques qui se généralisent pendant le mois de Ramadhan et contre lesquelles son ministère compte lutter en lançant les « marchés de la Rahma » dans lesquels les agriculteurs et les commerçants pourront commercialiser leurs produits à des prix promotionnels.
Dans une démarche visant à promouvoir le produit local, le ministre du Commerce a lancé un fichier regroupant les producteurs et permettant de «se rapprocher du produit local de façon à permettre à tous les importateurs et les exportateurs de s’enquérir de la liste des produits fabriqués en Algérie dont l’importation est interdite». 11 000 entreprises ont déjà adhéré à ce fichier qui comprend 400 000 produits nationaux.
Évoquant la spéculation sur l’huile de table, à l’origine d’informations sur son inexistence sur les étals, Kamel Rezig a certifié que les capacités de la production nationale de ce produit avaient doublé avec une production mensuelle qui dépasse les 48 millions de tonnes, ce qui permet de satisfaire la demande sur le marché, appelant les consommateurs à « ne pas se laisser entraîner derrière les rumeurs circulant autour de la pénurie de ce produit».
Le ministre du Commerce a tenu à rappeler qu’en 2021, l’État a alloué 40 milliards de dinars pour la subvention de l’huile de table, sous forme de compensation au profit des producteurs.
Le soir d’Algérie.
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