Les médecins tirent la sonnette d’alarme face à la montée de l’infertilité en Algérie

Le taux d’infertilité en Algérie atteint désormais 25%, un chiffre alarmant qui pourrait être plus élevé en raison des cas non déclarés. Lors du 8e Congrès international de l’Association des gynécologues-obstétriciens privés de Constantine (AGOPC) qui a été organisé les 10 et 11 octobre, des experts ont souligné la progression inquiétante de ce phénomène, attribué à des facteurs multiples liés au mode de vie moderne. 

Les avancées médicales permettent aujourd’hui de rétablir la fertilité chez 35% des couples traités, notamment grâce aux techniques de procréation médicalement assistée (PMA). Cependant, ces méthodes révèlent aussi la complexité des causes de l’infertilité, rendant les solutions parfois limitées. Les professionnels de santé plaident pour une meilleure prise en charge, associant prévention et diagnostic précoce. 

 Parmi les causes identifiées, les experts pointent du doigt la pollution, une alimentation déséquilibrée et l’usage excessif des téléphones portables. L’infertilité n’est plus perçue comme un problème strictement féminin, les hommes étant également touchés. Les spécialistes s’accordent sur la nécessité d’une recherche approfondie et de stratégies thérapeutiques adaptées pour surmonter cette crise. 

 Malgré la gravité de la situation, les politiques publiques semblent insuffisantes face à ce problème de santé publique grandissant. Les participants au congrès, venus de dix pays, ont insisté sur l’importance d’une approche globale pour réduire l’infertilité, impliquant davantage de sensibilisation et d’efforts dans la prévention et le traitement.