Dans un contexte de précarité croissante pour les pêcheurs en Algérie, une journée d’étude tenue à Alger a mis en lumière les défis majeurs que rencontrent les professionnels de ce secteur vital pour la sécurité alimentaire du pays.
Organisée dans le cadre du Programme Economie Bleue, cofinancé le ministère de la pêche et l’Union européenne, cette rencontre a présenté les premiers résultats d’études centrées sur les conditions de travail, la protection sociale et les risques professionnels auxquels font face les pêcheurs algériens, comme le précise le communiqué de presse publié par le Programme Economie Bleue, Pêche et Aquaculture le 18 novembre 2024.
Selon une enquête démographique menée auprès de 1 400 pêcheurs, 57 % d’entre eux jugent leurs revenus insuffisants pour subvenir aux besoins de leur famille. Cette insatisfaction pousse 46 % des travailleurs à souhaiter une réforme du système de rémunération à la part, tandis que 32 % envisagent une activité complémentaire pour améliorer leur revenu.
Le manque de stabilité du secteur incite même 16 % des pêcheurs à envisager une reconversion vers d’autres professions en dehors du domaine de la pêche. Le communiqué souligne également que ces résultats mettent en évidence les difficultés rencontrées par les professionnels face à la baisse des captures, la hausse des coûts et le manque d’organisation dans la commercialisation des produits halieutiques.
L’étude sur les risques professionnels, également mentionnée dans le communiqué, a révélé une exposition préoccupante aux accidents de travail et aux maladies professionnelles. Les chutes et glissades représentent 27 % des incidents, tandis que plus de 70 % des pêcheurs souffrent de troubles ostéo-articulaires dus aux conditions difficiles de leur métier. Ces données illustrent l’urgence d’améliorer les mesures de sécurité pour protéger ces travailleurs de l’économie bleue.
Le Programme Economie Bleue vise à renforcer la résilience et la compétitivité des communautés côtières et à soutenir la création d’emplois dans le secteur de la pêche et de l’aquaculture. Mis en œuvre par le Ministère de la Pêche et des Productions Halieutiques en collaboration avec d’autres ministères, ce programme s’attache à diversifier l’économie algérienne tout en assurant la durabilité des ressources marines. En plus de la formation et de l’encadrement, une attention particulière est accordée à la participation des femmes dans le secteur de la pêche.
Les recommandations issues de cette journée d’étude comprennent des actions concrètes visant à améliorer les conditions de travail et la couverture sociale des pêcheurs. Dans les mois à venir, des initiatives pour une meilleure sécurité sociale, une formation aux mesures de sécurité et un soutien aux pratiques de pêche durables sont prévues. Ces mesures s’inscrivent dans une vision globale de l’économie bleue en Algérie, favorisant un développement durable du littoral et des activités qui y sont liées.
Outre le Ministère de la Pêche, d’autres institutions comme le Ministère de l’Environnement et le Ministère de l’Enseignement Professionnel sont impliquées dans ce programme. Ensemble, ils entendent promouvoir une gestion intégrée des ressources marines, en concertation avec des acteurs publics et privés, des associations professionnelles, des groupes de femmes et des chercheurs. Cette approche inclusive, visant à renforcer les mécanismes de concertation et de gouvernance au niveau national et régional, marque une étape importante dans le développement durable de la filière halieutique algérienne.
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