Les relations entre l’Algérie et le Mali à la croisée des chemins. Décryptage

La fermeture des frontières entre l’Algérie et le Mali a eu un impact immédiat sur les populations maliennes et notamment sur les prix des carburants et les produits de large consommation. En effet, en l’espace de quelques jours, les cours des carburants ont connu une flambée que certains évaluent à dix fois les cours antérieurs.
Cette situation devient intenable pour les transports des populations et à tous les utilisateurs de carburants pour leur transformation diverses et multiples. En outre, les denrées alimentaires (semoules, huiles, sucres, pâtes…), commencent à manquer une fois les stocks épuisés et risquent de représenter des formes de famines à venir.
Tout a commencé par les accusations émises par la junte militaire sur un soutien de l’Algérie au mouvement Azawad au Nord du Mali. Constitué de tribus Amazigh, ce mouvement revendique depuis l’indépendance du Mali des réformes pour obtenir plus d’autonomie et de droits par rapport aux autres tribus au Sud du pays (Sango, Bambara…).
Les accords d’Alger devaient mettre fin à ce conflit ethnique et politique, par le lancement d’un dialogue inclusif entre toutes les factions et une meilleure répartition des richesses et des responsabilités. Or, ces accords ont été sabordés par des puissances extérieures à la région, ce qui a entraîné un retour aux armes entre les différentes factions.
À cela va s’ajouter la destruction d’un drone malien par l’armée algérienne, après qu’il a violé à plusieurs reprises le territoire algérien. La junte malienne a immédiatement accusé l’Algérie de mener des actions terroristes sur son territoire, ce que notre pays rejette dans le fond et dans la forme.
Les derniers événements dévoilent l’importance du trafic aux frontières sur tous les produits subventionnés par notre pays. L’Algérie est consciente de ce trafic, mais le considérait comme une aide informelle à son voisin. Mais elle n’avait pas conscience de son ampleur et de son impact sur l’économie algérienne et celle du Mali.
Depuis la fermeture des frontières, les conséquences sont maintenant visibles et chiffrables. D’ailleurs, ce phénomène n’est pas uniquement à destination du Mali, mais il se développe également avec la Tunisie, la Libye, le Niger et la Mauritanie. En effet, ce sont des milliards d’US$ qui alimentent ce trafic et il porte un préjudice certain à notre économie et à notre balance des paiements, sans qu’il puisse être recensé dans aucun de nos comptes nationaux et se faire valoir en tant que tel !
Si la situation persiste et que des signes de disette apparaissent, il est évident que les populations maliennes vont se déplacer vers le Nord pour survivre, c’est-à-dire déferler sur notre pays provoquant une catastrophe humanitaire. Il est ainsi urgent que ces autorités au pouvoir au Mali comprennent l’enjeu dans toutes ses dimensions et reviennent à la table des négociations.
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