Les surenchères américano-chinoises agitent le commerce international

Ce qui devait arriver, après la taxation douanière à 104 % des produits chinois exportés aux États-Unis, ne s’est pas fait attendre, la Chine de son côté a imposé des taxes douanières à un niveau de 84 % aux biens et services américains exportés vers le marché chinois. La question qui se pose est de savoir jusqu’où cette escalade va s’arrêter ?
En effet, le président américain vient de faire marche arrière en décrétant une baisse des taxes douanières à 10%, pour 90 jours sur tous les pays… sauf la Chine, pour la punir de ne pas avoir « accepter de négociations et d’utiliser la réciprocité immédiate », alors que tous les autres pays, en groupes ou individuellement, ont préféré ouvrir des négociations.
En fait, le président américain a reculé face à la baisse sensible des bourses mondiales et notamment celle de New-York (-7 % en une seule journée) et la montée du mécontentement des entreprises américaines ainsi que d’hommes politiques américains, y compris dans son propre camp !
Cette pause temporaire est donc une réponse au monde des affaires et aux réactions attendues de tous les pays visés, qui attendent le moment opportun pour réagir, en imposant à leur tour des hausses des taxes douanières proportionnelles pour les biens et services américains. Cette technique de négociation est contenue dans son livre et consiste à demander le maximum pour obtenir le minimum souhaité.
Le mal est déjà fait et tous les analystes économiques et financiers prévoient une baisse sensible du taux de croissance de l’économie mondiale, voire des récessions pour certains pays et particulièrement les plus fragiles.
Ceci d’autant que le président américain reste toujours plus imprévisible et que cela se traduit par des prises de décision contradictoire, en l’espace de quelque jours. Sa politique, dite transactionnelle, est rejetée par tous les pays, y compris ses partenaires traditionnels, voire ses alliés. Avant la fin du semestre, les résultats de cette politique commencera à fournir leurs résultats et la tendance générale est au pessimisme.
Interrogé sur une possible rencontre avec le président chinois Xi, D. J. Trump s’est déclaré « prêt à le rencontrer et qu’il entretenait de bonnes relations avec lui » ! C’est donc la prochaine séance de négociations qui risque d’avoir lieu assez rapidement et où chacun veut se rendre, à la table des négociations, en position de force.
Au-delà du problème du déficit de la balance commerciale en faveur de la Chine, cette dernière détient une somme colossale de la dette extérieure américaine (6.000 milliards de dollars US) bien qu’elle mène une politique de désengagement pour diminuer cette somme, en transformant ses T Bond en or.
Les USA pour leur part souhaitent une réappréciation du Yuan pour rendre concurrentiel les produits américains. De même qu’ils considèrent le Dollar est surévalué, ce qui pénalise leurs exportations. Enfin, ils entendent maintenir leur hégémonisme monétaire ; mise à mal par les pays membres du groupe des BRICS qui cherchent à le contourner et où la Chine se présente comme leader incontournable.
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