Les syndicats de l’éducation plaident pour des réformes profondes du statut des travailleurs
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Les syndicats du secteur de l’éducation, représentés par le secrétaire général du syndicat national des travailleurs de l’éducation (SNTE) et le président du conseil national du personnel de l’éducation, ont présenté une série de propositions majeures lors de leur rencontre avec le ministre de l’éducation nationale, Mohammed Seghir Sadaoui.
Ce dialogue, qui s’est tenu hier 16 février, avait pour objectif d’examiner les ajustements nécessaires au statut particulier et au régime indemnitaire des fonctionnaires de l’éducation nationale, afin de répondre à leurs préoccupations socioprofessionnelles.
Parmi les principales demandes soumises, l’intégration systématique des grades sans restriction et la mise en œuvre d’une politique d’intégration dans le statut particulier sur une période de cinq ans figurent en tête de liste.
Les syndicats revendiquent également une unification de la classification des grades, dans le but de garantir une égalité de traitement pour tous les agents du secteur. Ces mesures visent à renforcer la mobilité professionnelle et à offrir davantage de perspectives d’évolution aux travailleurs de l’éducation.
La révision du statut des inspecteurs de l’enseignement primaire, notamment ceux spécialisés en alimentation scolaire, ainsi que des conseillers en alimentation scolaire, a également été au cœur des discussions. Les syndicats ont insisté sur la nécessité d’une prise en charge adéquate de ces fonctions, tout en réclamant l’intégration des inspecteurs de l’enseignement moyen dans des grades supérieurs.
Les directeurs d’établissements scolaires, pour leur part, ont exprimé leur souhait de voir leur position renforcée, soulignant leur rôle fondamental dans la gestion et le bon fonctionnement des établissements.
Un autre axe majeur des propositions concerne le régime disciplinaire, jugé obsolète par les syndicats. Ils ont souligné la nécessité de réformer ce cadre afin de mieux répondre aux enjeux actuels du secteur éducatif, avec des règles plus transparentes et équitables, garantissant ainsi les droits des fonctionnaires tout en assurant un contrôle adéquat de la discipline au sein des établissements.
Le corps des services économiques a également été au centre des préoccupations, notamment en ce qui concerne l’accès à des perspectives de promotion.
Les représentants syndicaux ont suggéré une révision de leur statut, incluant une ouverture à la promotion, ainsi que l’attribution de la prime de caisse à ces travailleurs. Par ailleurs, une révision du rôle des conseillers issus du corps des superviseurs de l’éducation a été évoquée, en vue de leur intégration dans le corps des censeurs.
Les syndicats ont enfin plaidé pour une meilleure valorisation de l’expérience professionnelle et des diplômes pour les agents des laboratoires et les superviseurs éducatifs. Ils ont insisté sur l’importance d’ouvrir de nouvelles perspectives de promotion et de revoir les textes d’application des réformes de manière plus rapide et efficace.
En parallèle, ce 17 février, les syndicats du secteur éducatif, à savoir le conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (CNAPESTE), le syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (SNAPEST), l’organisation algérienne des enseignants de l’éducation (Madjal) et le conseil des enseignants des lycées algériens (CELA), poursuivent leur grève cyclique de deux jours, qui se prolongera jusqu’à demain, 18 février.
Dans ce contexte, le ministre de l’éducation a précisé que ces syndicats ont été officiellement informés qu’ils n’étaient pas considérés comme représentatifs, sur la base d’une décision du ministère du Travail. Par conséquent, il a souligné que ces organisations, n’étant pas reconnues comme telles, n’ont pas le droit d’appeler à une grève, ce qui intensifie les tensions entre les syndicats et le gouvernement.
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